Alors que les besoins mondiaux en matière de santé deviennent diversifiés et complexes, la formation interprofessionnelle (FIP) devient un moyen essentiel d’améliorer la qualité des services médicaux. Ce modèle éducatif implique des étudiants de différentes professions qui apprennent ensemble au cours de leur formation professionnelle et vise à promouvoir une pratique collaborative pour prodiguer des soins centrés sur le patient. Grâce à cette méthode, les étudiants comprennent non seulement les connaissances et les compétences des autres spécialisations, mais améliorent également leurs capacités à résoudre des problèmes grâce à la coopération.
L'apprentissage interprofessionnel met l'accent sur l'interaction et la collaboration, dans le but d'améliorer l'efficacité et la qualité des services médicaux.
La recherche montre que la formation interprofessionnelle peut contribuer à changer les attitudes des étudiants, mais son impact à long terme sur la qualité des services et l'expérience des utilisateurs nécessite encore davantage de recherches empiriques. Bien que les données actuelles montrent que l’IPE est évaluée de manière exhaustive dans de nombreuses approches pédagogiques, le véritable défi réside dans la manière de traduire ces expériences d’apprentissage en bénéfices médicaux réels.
En 2007, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a créé un groupe dédié pour discuter de la formation interprofessionnelle et des pratiques collaboratives. Les résultats des travaux du groupe ont été reflétés dans le « Cadre d'action pour la formation interprofessionnelle et la pratique collaborative » publié en 2010, qui proposait un certain nombre de stratégies et d'actions pouvant être mises en œuvre par les décideurs politiques de divers pays. Ce cadre vise à promouvoir l’utilisation efficace des ressources médicales dans les pays pour répondre aux besoins de santé locaux.
Le Cadre d'action pour la formation interprofessionnelle et la pratique collaborative offre aux décideurs politiques une variété de stratégies de mise en œuvre pour répondre aux besoins locaux en matière de soins de santé.
Les efforts de l'OMS ne se limitent pas au niveau théorique, mais incluent également la coopération avec divers pays et différentes organisations. Du Réseau interprofessionnel de pratique et d’éducation australasienne au Réseau interprofessionnel européen de pratique et d’éducation, ces collaborations visent à améliorer la pratique collaborative et le partage des meilleures pratiques en éducation à travers le monde.
Aux États-Unis, un nombre croissant de facultés de médecine envisagent d’intégrer la formation interprofessionnelle dans leurs programmes. À mesure que la sensibilisation aux erreurs médicales augmente, ces programmes sont considérés comme un élément clé de l’amélioration du système de santé. De nombreuses facultés de médecine, telles que l'Université de Washington et l'Université du Minnesota, ont mis en place des programmes d'apprentissage interprofessionnels correspondants visant à cultiver l'esprit de collaboration et les compétences de communication interprofessionnelle des étudiants.
La formation interprofessionnelle peut non seulement améliorer les compétences de collaboration des étudiants, mais également réduire efficacement les erreurs médicales.
Dans le cadre du cours, les étudiants auront l'occasion de participer à des discussions de cas interprofessionnelles et à des stages simulés, ce qui les aidera non seulement à réussir leurs études, mais les rendra également plus compétitifs dans leur future carrière.
Alors que les défis de santé mondiale continuent d’évoluer, la promotion de la formation interprofessionnelle est devenue l’une des clés pour résoudre les problèmes. Cependant, comment garantir que ces programmes éducatifs puissent continuer à se développer efficacement et améliorer véritablement les résultats en matière de santé des patients reste un défi. Comment la formation interprofessionnelle peut-elle répondre aux besoins futurs de la santé mondiale ? Comment garantir que l’innovation et la pratique soient combinées pour améliorer la qualité et l’impact de l’éducation sanitaire ? Ce sont toutes des questions qui méritent réflexion.