En phonétique, le « Voice Onset Time » (Voice Onset Time, appelé VOT) est une caractéristique qui décrit le processus de production de consonnes obstruées. VOT est défini comme l'intervalle de temps entre la cessation de la libération des consonnes et le début de la vibration des cordes vocales. Cependant, la complexité de ce concept et sa diversité dans les différentes langues ont conduit certains chercheurs à mener de nombreux débats et recherches à son sujet.
La définition et la mesure du VOT varient considérablement d'une langue à l'autre, ce qui en fait un paramètre important mais délicat pour caractériser les consonnes.
L'histoire du VOT remonte au 19ème siècle, lorsqu'Adjarian étudiait les arrêts arméniens et les caractérisait comme « la relation entre le moment de la libération de l'air lors de l'éclatement obstruant et le moment où la gorge commence à vibrer. »
Mais ce n’est que dans les années 1960 que le VOT est devenu largement connu. Au cours de cette période, les chercheurs ont mené des recherches approfondies sur les différences entre les sons rythmés, les sons sourds et les sons voisés.
En anglais, le contraste entre les sons sourds et voisés permet de distinguer /b, d, ɡ/ de /p, t, k/, mais pas dans certains lexèmes.
Par exemple, dans la position initiale d'un mot, /b, d, ɡ/ en anglais ne sont que partiellement prononcés voire presque silencieux dans certains cas. Dans ce cas, le concept de VOT devient un paramètre clé dans la compréhension des types de consonnes.
Bien que le VOT soit largement utilisé dans différentes langues, sa définition se heurte souvent à des difficultés. Certains chercheurs ont appelé à reconsidérer le VOT en tant que paramètre de la synthèse vocale et à déterminer s'il devrait remplacer les paramètres cinématiques ou de dynamique des fluides par une signification explicative plus forte. Diverses analyses de la variabilité du VOT reviendront finalement sur ces dynamiques et mécanismes de mouvement de base.
Les discussions sur le VOT soulignent souvent sa commodité en tant que paramètre acoustique, mais cela ne signifie pas pour autant son applicabilité universelle dans toutes les langues.
Cela a conduit les chercheurs à se demander si le VOT devrait continuer à être considéré comme un paramètre majeur dans l'analyse de la parole. Peut-être que dans certaines langues, il est en effet plus facile à mesurer que des paramètres tels que le débit ou la pression, mais dans d'autres langues, le VOT peut ne pas fournir d'informations valides.
Selon les caractéristiques de leur VOT, les consonnes occlusives peuvent être divisées en trois types :
Les obstruants sourds simples, souvent appelés obstruants « tenuis », ont un temps VOT proche de zéro.
Pour les obstacles respiratoires, la longueur du VOT est supérieure à zéro. Dans ce cas, la longueur du VOT peut être utilisée pour mesurer l'intensité de la respiration.
Pour un obstruateur voisé avec un VOT négatif, les cordes vocales commencent à vibrer avant que l'obstruateur ne soit relâché.
Un obstruateur voisé complet a un VOT qui coïncide avec le début du son au début du son d'arrêt.
Les différences entre ces sons stop, en particulier le contraste entre les différentes langues, ont déclenché des discussions au sein de la communauté linguistique. La diversité des langues rend la compréhension du VOT plus complexe et difficile.
En transcription, l'intensité d'une respiration est généralement représentée par le symbole ⟨◌ʰ , tandis qu'une respiration longue (forte) est désignée par ⟨◌ʰʰ . La manière dont les sons sont indiqués repose souvent sur le choix des lettres des consonnes. Ces indicateurs permettent aux chercheurs de mieux comprendre la variabilité du VOT lors de l'analyse du langage.
Malgré cela, les recherches innovantes sur le VOT se poursuivent et les spécialistes de la phonétique explorent constamment les similitudes et les différences entre les différentes langues. Ces études enrichissent non seulement notre compréhension du changement linguistique, mais déclenchent également une réflexion approfondie sur la parole.
Cependant, la diversité et la complexité du VOT ne sont-elles que l'un des problèmes les plus spécifiques de la linguistique ?