Dans le vaste univers, il existe un type de rayonnement micro-onde appelé rayonnement de fond cosmologique micro-onde (CMB). Ce rayonnement est omniprésent, imprégnant chaque recoin de l’univers observable. Bien que l'arrière-plan apparaisse souvent sombre lorsque nous observons l'espace entre les étoiles et les galaxies avec un télescope optique ordinaire, une lumière de fond faible et presque uniforme peut être détectée à l'aide d'un radiotélescope sensible. L’existence de cette lumière est cruciale pour notre compréhension de l’origine de l’univers car elle prouve que la théorie du Big Bang est correcte.
Le rayonnement de fond cosmologique nous fournit une multitude d’informations sur l’état primitif de l’univers.
Dans le modèle du Big Bang, l’Univers à ses débuts était rempli d’un plasma dense et chaud. À mesure que l'univers s'étendait, ces plasmas se refroidissaient au point de former de l'hydrogène neutre. À ce stade, l'univers n'était plus opaque, mais devenait transparent, permettant aux photons de voyager librement dans le vaste espace. Ce processus est appelé l’époque de recombinaison, et c’est la libération massive de photons qui nous permet de détecter aujourd’hui cette lumière ancienne.
Bien que le rayonnement de fond cosmologique semble uniforme, il n’est pas complètement lisse. Les détecteurs hautement sensibles peuvent détecter de faibles anisotropies causées par l’interaction entre la matière et les photons. La distribution de ces structures anisotropes dans le ciel peut également être représentée par un spectre de puissance, montrant une série de pics et de vallées qui capturent la physique de l'Univers primitif.
Le premier pic révèle la courbure globale de l’Univers, tandis que les deuxième et troisième pics détaillent les densités de matière normale et noire.
Lorsque les astronomes examinent ces inhomogénéités de température à l’aide d’expériences terrestres et spatiales comme COBE, WMAP et Planck, ils découvrent que la structure et l’histoire évolutive de l’univers ne sont pas aléatoires mais sont profondément influencées par les conditions primitives de l’univers. En fait, les données obtenues à partir de ces expériences nous permettent de mieux comprendre à quoi ressemble l’univers aujourd’hui.
Depuis les années 1920, de nombreux scientifiques ont commencé à spéculer et à étudier ce rayonnement de fond cosmique. En 1964, la technologie radio de plus en plus mature a permis à deux astronomes américains, Arno Penzias et Robert Wilson, de découvrir accidentellement le CMB. Cette découverte a non seulement confirmé avec succès les prédictions du modèle du Big Bang, mais leur a également valu le prix Nobel de physique en 1978.
La température de couleur de ce rayonnement est d’environ 2,725 K, ce qui est cohérent avec les caractéristiques du rayonnement du corps noir idéal.
La découverte du CMB a été une étape importante dans la physique. Non seulement en raison de sa grande précision de mesure, mais aussi parce que ces données peuvent être vérifiées par divers modèles théoriques, fournissant ainsi des preuves solides de notre compréhension de l'évolution de l'univers. Au cours des décennies suivantes, les résultats de détection de plusieurs détecteurs ont continué à corriger notre compréhension du rayonnement de fond cosmologique. Ces expériences, tant au sol que dans l’espace, démontrent des méthodes et des approches de test de plus en plus rigoureuses.
Dans l’évolution de l’univers, l’existence de ces premiers photons nous apporte de nombreuses questions et réflexions. Son uniformité reflète les caractéristiques particulières de l'état primitif de l'Univers. Comment cet état se reflète-t-il dans la configuration actuelle des galaxies et dans la distribution de la matière ? Cela signifie-t-il que les recherches futures ouvriront la voie à une nouvelle ère de compréhension de l’univers ?