Dans la nature, l’oxygène est partout, mais de nombreux organismes se sont adaptés à des environnements pauvres en oxygène. Ces organismes métabolisent souvent l’énergie de différentes manières pour soutenir leur croissance et leurs activités. Les cellules sont capables de survivre en l’absence d’oxygène, en s’appuyant principalement sur des processus métaboliques anaérobies tels que la fermentation et la respiration anaérobie. Ces processus ne font pas seulement partie de la transformation de l’énergie, mais constituent également un élément important de l’écosystème.
Le processus de conversion d'énergie des cellules est essentiel à la survie des organismes, en particulier dans un environnement pauvre en oxygène. Comment les cellules peuvent-elles s'adapter à leurs conditions anaérobies ?
En l’absence d’oxygène, les cellules subissent un processus métabolique appelé fermentation. Dans les cellules animales, lorsque l’apport en oxygène est insuffisant, le glucose est transformé en acide lactique, un phénomène appelé fermentation lactique. Ce processus permet aux cellules d’obtenir de l’énergie dans des conditions de manque d’oxygène et de répondre rapidement aux augmentations de la demande énergétique.
Les plantes et certains micro-organismes subissent une fermentation alcoolique, un processus dans lequel le glucose est converti en éthanol et en dioxyde de carbone. Au cours de ce processus, les cellules n’ont pas besoin de dépendre de l’oxygène et peuvent toujours générer une petite quantité d’ATP pour répondre aux besoins métaboliques de base.
Dans des conditions anaérobies, la fermentation permet aux cellules de réoxyder le NADH en NAD+, ce qui est essentiel pour permettre à la glycolyse de se dérouler.
Bien que la fermentation ne soit pas aussi efficace que la respiration aérobie, elle peut produire de l’énergie en peu de temps, permettant aux cellules de fonctionner en l’absence d’oxygène. La plupart des cellules sont capables de s’adapter à différents changements environnementaux et d’utiliser des réactions de fermentation pour favoriser la production d’énergie.
Respiration anaérobieL'opposé de la fermentation est la respiration anaérobie, un moyen plus efficace de convertir l'énergie utilisée par certaines bactéries et archées. Ces micro-organismes utilisent des molécules inorganiques autres que l’oxygène comme accepteurs d’électrons, comme le sulfate, le nitrate ou le dioxyde de soufre. Dans les environnements anoxiques, ces organismes peuvent décomposer la matière organique par respiration anaérobie, générer de l'ATP et libérer des produits métaboliques tels que des composés soufrés ou azotés.
La respiration anaérobie peut être trouvée dans certains écosystèmes spécialisés, tels que les sédiments des zones humides et les grottes sous-marines.
Dans un environnement privé d’oxygène, les cellules initient une série de mécanismes de régulation pour assurer leur survie. Cela implique souvent des changements dans l’expression des gènes, notamment une expression accrue d’enzymes associées à la glycolyse, à la fermentation et à la respiration anaérobie. Dans le même temps, les cellules réduisent également leur dépendance à certains processus de consommation d’oxygène, en partie en régulant l’activité de la chaîne respiratoire.
Par exemple, lorsque les cellules végétales et animales sont privées d’oxygène, elles perdent certaines des fonctions des organes dépendants de l’oxygène et deviennent davantage dépendantes des processus métaboliques anaérobies pour maintenir la production d’énergie de base. De tels ajustements démontrent la flexibilité des cellules et leur perfectionnement continu des stratégies de survie.
La communauté scientifique s’intéresse de près aux mécanismes d’adaptation des organismes dans les environnements hypoxiques. De nombreuses études visent à explorer la diversité des communautés bactériennes anaérobies et leur rôle dans les écosystèmes, et à tenter de comprendre comment ces organismes affectent notre environnement et notre équilibre écologique. De plus, grâce au développement de la technologie d’édition génétique et de la biologie synthétique, nous pourrions être en mesure de développer à l’avenir de nouveaux organismes capables de survivre dans des environnements pauvres en oxygène.
Pouvons-nous utiliser ces mécanismes d’adaptation à l’hypoxie pour créer de nouvelles biotechnologies ou les appliquer à nos vies ?