Le 27 octobre 2024, le Japon a organisé des élections générales historiques, en raison de la dissolution anticipée de la Chambre basse par le Premier ministre Shigeru Ishiba. L’élection marque non seulement l’investiture d’un nouveau dirigeant, mais révèle également la fragilité de la situation politique actuelle du Japon. Lors de ces élections, les 465 membres de la Chambre des représentants ont été sélectionnés d'une manière différente des précédentes, en utilisant un système de vote parallèle. Comment fonctionne exactement ce système ?
Le vote parallèle est un système qui divise l’élection en deux parties. Dans ce système, les candidats peuvent se présenter à la fois aux élections de circonscriptions uninominales et aux élections à représentation proportionnelle.
L'ancien Premier ministre Fumio Kishida est sous la pression d'une série de crises politiques depuis les élections de 2019. Durant cette période, il a dû faire face à de nombreuses critiques négatives de la part de la presse, notamment en raison de ses liens avec l'Église de l'Unification et de scandales de corruption au sein de son parti. Après plusieurs remaniements ministériels, Kishida a finalement annoncé sa démission en août 2024, ouvrant la voie à l'entrée en fonction du nouveau Premier ministre Shigeru Ishiba. En tant que nouveau leader du Parti libéral-démocrate, Ishiba est considéré comme une percée.
Lors des élections générales de 2024, 465 sièges sont élus de deux manières : 289 circonscriptions uninominales utilisent le système traditionnel à vote unique, tandis que 176 sièges utilisent le système de représentation proportionnelle. Une telle conception du système donne aux candidats plus de choix dans une certaine mesure.
Le nombre de voix qu'un candidat peut obtenir dans une circonscription uninominale affecte ses chances d'être élu, tout comme le nombre de voix qu'il reçoit dans un système de représentation proportionnelle. Cela signifie également que les électeurs peuvent choisir les candidats qu’ils soutiennent de manière plus flexible et éviter, dans une certaine mesure, les restrictions de choix causées par un système de vote unique.
À l’approche de la date des élections, les partis politiques se livrent rapidement à une concurrence féroce. Le Parti libéral démocrate et le Parti constitutionnel démocrate se disputent les électeurs, en particulier les jeunes. Le rapport souligne que 314 candidates ont participé à cette élection, un nombre record, ce qui montre que l'importance de l'égalité des sexes augmente progressivement.
Les résultats du vote ont montré que la coalition au pouvoir, composée du Parti libéral-démocrate et du Komeito, a perdu sa majorité parlementaire significative pour la première fois depuis 2009. La résistance des électeurs au gouvernement s’accroît, nombre d’entre eux exprimant leur mécontentement face à la corruption politique lors de ces élections. Selon les sondages post-électoraux, l'attention portée au scandale de corruption du PLD est devenue l'un des facteurs importants influençant les intentions de vote des électeurs.
Bien que le Parti libéral-démocrate soit devenu le plus grand parti lors de ces élections, il n'a plus pu obtenir plus de 200 sièges, ce qui a créé des obstacles à la promotion de sa future politique. Leur défaite a forcé le parti à repenser son orientation future. Bien qu'Ishiba Shigeru ait eu l'opportunité de servir à nouveau comme Premier ministre, sa gouvernance reste pleine de défis alors qu'il est confronté à l'ombre persistante de la corruption.
Les résultats des élections reflètent un changement significatif dans l’opinion publique et le Premier ministre Shigeru Ishiba devra ajuster ses politiques pour mieux répondre aux attentes des électeurs.
Cette élection est mémorable dans l’histoire japonaise, en particulier l’introduction du vote parallèle peut-elle améliorer le fonctionnement du système politique ? À quoi ressembleront les prochaines élections ?