Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) sont un sujet souvent négligé mais complexe. La création de ce terme a permis aux chercheurs en santé publique de mieux étudier et communiquer sur la propagation des maladies sexuellement transmissibles telles que le VIH/SIDA. Cet article explorera la définition, l’histoire, les problèmes de santé associés et l’impact des MSM sur la société.
Le comportement sexuel entre hommes est un acte indépendamment de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre. En raison de son ouverture et de son caractère inclusif, ce concept est de plus en plus utilisé dans la littérature médicale et la recherche sociale. Puisqu’une définition unique de l’identité ne peut pas couvrir tous les comportements possibles, les spécialistes de la santé publique ont proposé la définition de MSM pour décrire plus précisément ce groupe.
« Le terme HSH englobe non seulement ceux qui s’identifient comme homosexuels, mais aussi les hommes qui ne s’identifient pas comme tels mais qui ont néanmoins de tels comportements sexuels. »
Dans la recherche épidémiologique, l’origine du concept MSM remonte aux années 1990. Les chercheurs ont constaté que la catégorisation qui repose uniquement sur l’identité ne parvient pas à saisir avec précision la complexité du comportement sexuel. Par exemple, un homme qui s’identifie comme hétérosexuel peut néanmoins avoir des relations sexuelles avec d’autres hommes. Ce terme reflète donc mieux la diversité des comportements sexuels.
« Bien que beaucoup de gens pensent que le sexe anal est la seule activité sexuelle entre hommes, ce n'est qu'une partie de l'activité. En fait, chaque activité sexuelle comporte ses propres risques. »
Le risque de maladies sexuellement transmissibles associé aux rapports anaux fait depuis longtemps l’objet de recherches en santé. Les relations sexuelles anales sans préservatif sont considérées comme à haut risque car les germes peuvent pénétrer dans le corps par de petites plaies dans l’urètre ou le pénis. Les données actuelles montrent que le risque d’infection par le VIH est particulièrement élevé chez les HSH.
Aux États-Unis, les taux d’infection par le VIH parmi les hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes depuis 1977 sont 60 fois plus élevés que dans la population générale.
Bien que de nombreux hommes et femmes jouissent d’une bonne santé mentale, ils présentent néanmoins un risque plus élevé de dépression et d’anxiété. La stigmatisation sociale et les préjugés ont un impact négatif sur leur santé mentale, ce qui incite les chercheurs à attirer l’attention sur ce groupe.
Dans de nombreux pays, l’activité sexuelle entre hommes peut être confrontée à des restrictions légales ou à des tabous sociaux, ce qui rend la défense de la santé sexuelle encore plus difficile. En outre, les restrictions imposées aux dons de sang par les HSH dans de nombreux pays ont également suscité la controverse, car ces mesures sont souvent mises en œuvre sans preuves scientifiques suffisantes.
« Les restrictions concernant les transfusions sanguines reflètent souvent des préjugés sociaux sur l’orientation sexuelle plutôt que de se fonder sur des arguments scientifiques. »
Alors que la compréhension de l’orientation et du comportement sexuels par la société continue d’évoluer, il est particulièrement important de comprendre la diversité du comportement sexuel entre les hommes. Grâce à des recherches plus approfondies, nous serons peut-être en mesure de mieux répondre aux problèmes de santé et aux défis sociaux auxquels sont confrontés les HSH. Alors, comment pouvons-nous changer notre perspective sur cette question pour promouvoir une société plus saine ?