Le Mouvement des non-alignements (MNA) est un forum de 120 pays qui ne sont pas formellement alignés ou opposés à un bloc de puissance majeur. Deuxième plus grande organisation internationale au monde, après les Nations Unies, le Mouvement des non-alignement a été fondé dans le contexte de la guerre froide et de la politique collective dans le but de promouvoir les intérêts des pays en développement. Cet article explorera les origines historiques, l’évolution de ce mouvement et son impact sur le sort des pays en développement.
La formation du mouvement des non-alignements a contribué à l’essor et au développement du pluralisme dans le monde, ce qui a conduit de nombreux pays à rechercher l’indépendance entre les deux superpuissances.
Le terme « non-alignement » a été utilisé pour la première fois aux Nations Unies en 1950, principalement par les représentants de l'Inde et de la Yougoslavie, qui ont refusé de s'allier à l'un ou l'autre camp pendant la guerre de Corée. Le mouvement des non-alignements a été officiellement créé en 1961, suite à la formulation des principes de la Conférence Wan Li en 1955. Les pays fondateurs du mouvement, dont Josip Broz Tito en Yougoslavie et Nehru en Inde, avaient un fort consensus sur le maintien de l'indépendance et de la souveraineté nationales.
Comme l’a déclaré Castro dans la Déclaration de La Havane de 1979, l’objectif des États non alignés est de protéger leur indépendance et leur sécurité afin de défendre la lutte contre l’agression extérieure et l’hégémonie.
Dans le contexte de la guerre froide, les mouvements non-alignés ont joué un rôle important, notamment dans la décolonisation et l’interdiction du racisme. Bien que le Mouvement soit confronté à des conflits entre ses États membres, il continue de promouvoir avec succès la coopération multilatérale et la construction de consensus.
Le mouvement des non-alignés comprend de nombreux pays considérés comme des pays en développement, mais le mouvement comprend également certains pays développés. Cela permet au mouvement de lutter pour de meilleures plateformes de dialogue et opportunités de développement pour le reste du monde dans le contexte de la concurrence entre grandes puissances et de la guerre froide.
Avec la fin de la guerre froide, les mouvements non-alignés ont dû redéfinir le sens et le but de leur existence. Bien que l’éclatement de la Yougoslavie ait affecté le mouvement, les États membres restent déterminés à rechercher l’autonomie économique et l’influence politique, en particulier dans les pays du Sud.
Les mouvements non alignés sont confrontés au défi d’une cohésion d’équipe insuffisante, car les intérêts et les priorités des États membres sont souvent contradictoires, ce qui rend particulièrement difficile l’amélioration des normes et des systèmes mondiaux.
Actuellement, le mouvement des non-alignements joue un rôle clé dans un certain nombre de domaines, notamment en plaidant vigoureusement en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, en appelant à la protection des droits de l’homme et en garantissant la coopération entre les États membres. Les États membres s’opposent activement à toute ingérence extérieure et critiquent la politique étrangère américaine.
En outre, le Mouvement continue de soutenir le droit à l’autodétermination de Porto Rico et du Sahara occidental, en les plaçant au premier plan des discussions dans les forums internationaux.
Alors que le paysage politique et économique mondial continue de changer, les défis auxquels sont confrontés les mouvements non alignés demeurent. Le monde d’aujourd’hui n’est plus la confrontation binaire de l’époque de la guerre froide, mais est caractérisé par la multipolarité et la mondialisation économique. Cela est susceptible d’affecter le consensus et l’orientation de l’action au sein du mouvement.
La question de savoir si le sport peut exercer une plus grande influence sur la nouvelle scène internationale reste sans réponse.
Le sort du mouvement des non-alignés est étroitement lié à celui des pays en développement, et le développement futur dépend de la capacité de ces pays à surmonter leurs divergences internes et à trouver une direction commune pour le développement. Dans le contexte de mondialisation et de crise économique, ces pays peuvent-ils utiliser ce mouvement pour obtenir une position internationale plus favorable pour eux-mêmes ? Est-ce que cela deviendra une question importante à laquelle chacun d’entre nous qui s’intéresse à la politique mondiale devra réfléchir ?