Dans l'histoire de la physique, la découverte du positron est sans aucun doute un événement marquant. En tant que partenaire antimatière de l’électron, le positron a joué un rôle clé dans le développement de la physique des particules et de la cosmologie et a eu un impact profond sur notre compréhension de la nature de l’univers.
En 1928, le physicien Paul Dirac a proposé « l'équation de Dirac », une formule mathématique qui combine la mécanique quantique, la relativité et le spin électronique. Le cœur de cette théorie est de proposer que les électrons peuvent exister non seulement avec une énergie positive, mais aussi avec une énergie négative. Les recherches de Dirac ont fait comprendre pour la première fois aux scientifiques que les électrons peuvent correspondre à une sorte d'« anti-électron », à savoir un positron.
"La possibilité que les électrons aient une énergie négative nous oblige à repenser la structure de l'univers entier."
Bien que la théorie de Dirac ait suscité de nombreuses controverses, elle a fourni des orientations pour les découvertes expérimentales ultérieures. En 1931, Dirac poussa cette prédiction plus loin et prédit formellement pour la première fois l'existence de positons, des particules qui s'annihilent lorsqu'elles interagissent avec des électrons.
La découverte du positron ne s'est pas produite du jour au lendemain. De nombreux scientifiques ont déjà émis l’hypothèse de son existence. Bien que dès 1923 le physicien russe Dmitri Skobeltsyn ait observé des particules de type électronique en étudiant l'effet Compton, ce résultat n'a pas suscité l'intérêt scientifique à l'époque. Plus tard, Lorenz Gansha (Carl David Anderson) a réussi à capturer l'existence de positons dans une expérience de chambre à nuages utilisant des rayons cosmiques en 1932, pour laquelle il a remporté le prix Nobel de physique en 1936.
"J'ai observé des traces de positrons pour la première fois au cours de l'expérience. Le choc à ce moment-là ne peut être décrit avec des mots."
La découverte du positron a non seulement confirmé la théorie de Dirac, mais est également devenue le premier exemple d'antimatière observée par les humains, changeant complètement notre vision de l'univers.
Dans la nature, la génération de positrons provient principalement du processus de désintégration β+, tel que la désintégration d'isotopes radioactifs tels que le potassium-40. De plus, les rayons cosmiques contiennent également des positrons. Une étude de 2011 a montré une combinaison d’éclairs de positons et de rayons gamma au-dessus des nuages d’orage.
La teneur en potassium 40 du corps humain est également suffisante pour libérer chaque jour de nombreux positrons. Ces positons finiront par s'annihiler avec les électrons pour former des rayons gamma de haute énergie.
Aujourd'hui, les positons sont utilisés dans de nombreux domaines, notamment les expériences sur les accélérateurs de particules, la tomographie par émission de positons (TEP) et la science des matériaux. La collision de positons et d'électrons peut être utilisée pour produire une variété de particules élémentaires, ce qui revêt une grande importance pour tester les théories physiques et découvrir de nouvelles particules.
"L'application des positrons nous permet de mieux comprendre la nature de la matière."
Dans le domaine médical, les scanners TEP utilisent les rayons gamma émis par les positons pour créer des images tridimensionnelles de l'intérieur du corps humain afin d'aider les médecins à diagnostiquer les maladies. En outre, la technologie de spectroscopie d’annihilation de positons (PAS) est également devenue un outil puissant dans la recherche sur les matériaux, capable de détecter les défauts et les vides à l’intérieur des matériaux solides.
Avec les progrès continus de la science et de la technologie, les scientifiques ont lancé des explorations plus approfondies dans la recherche sur les positons. Certains grands laboratoires ont commencé à tenter de générer et d'observer des positons dans des conditions extrêmes, dans l'espoir de percer le mystère entre l'antimatière et la matière aux premiers jours de l'univers.
Dans les recherches futures, l'analyse des positrons ne se limitera pas seulement aux propriétés des particules élémentaires, mais sera également élargie pour explorer d'autres phénomènes physiques tels que la matière noire. L’étude des positrons n’est donc pas seulement une question scientifique, mais aussi une exploration approfondie de la nature de l’univers.
Lors de l'exploration des positons, nous ne pouvons nous empêcher de penser : comment allons-nous révéler davantage les connexions et les interactions profondes entre la matière et l'antimatière dans les vastes mystères de l'univers ?