Au cours du processus de croissance des plantes, la manière de distribuer la biomasse aux différents organes est un concept important impliquant la biologie végétale. C'est ce qu'on appelle la répartition de la biomasse et est souvent utilisée pour mesurer la proportion de biomasse dans différents organes de la plante. Différents organes ont leurs fonctions spécifiques. Par exemple, les feuilles sont principalement utilisées pour capter la lumière du soleil et fixer le carbone, les racines sont chargées d’absorber l’eau et les nutriments, et les tiges et pétioles soutiennent la croissance des feuilles et transportent divers composés.
Les plantes ajustent leurs stratégies de croissance en fonction des besoins spécifiques dans différents environnements, ce qui les rend plus flexibles dans l'utilisation efficace des signaux et des ressources.
En fonction de différents facteurs environnementaux, les plantes peuvent modifier leurs stratégies de croissance. Par exemple, lorsque les réserves d’eau ou de nutriments sont faibles, les plantes ont tendance à investir davantage de ressources dans leur système racinaire pour s’assurer qu’elles peuvent absorber efficacement les ressources limitées du sol. En revanche, dans des environnements où la lumière ou les concentrations de dioxyde de carbone sont plus faibles, les plantes allouent plus de biomasse à leurs feuilles et à leurs tiges pour améliorer leurs capacités photosynthétiques. Ce phénomène soutient la théorie de « l'équilibre fonctionnel », c'est-à-dire que la répartition de la biomasse dans les racines et les feuilles des plantes peut atteindre un état d'équilibre.
Ce processus d'ajustement équilibré est appelé « hypothèse de croissance équilibrée » ou « théorie de l'allocation optimale ».
Différents facteurs environnementaux entraîneront également des différences significatives dans la répartition de la biomasse entre les différentes espèces végétales. Par exemple, les graminées ont généralement une proportion de biomasse racinaire plus élevée que les plantes herbacées, tandis que les grands arbres prospèrent malgré une proportion de surface foliaire relativement faible.
L’une des méthodes courantes de répartition de la biomasse consiste à diviser la plante en organes importants tels que les feuilles, les tiges et les racines et à mesurer indépendamment la biomasse de ces organes. Grâce au calcul, la fraction massique des feuilles (LMF), la fraction massique de la tige (SMF) et la fraction massique des racines (RMF) peuvent être déterminées. Une unité couramment utilisée est le gramme⁻¹, qui représente le rapport entre la masse d'un organe et la masse de la plante dans son ensemble.
Ces ratios nous aident non seulement à comprendre les stratégies de croissance des plantes, mais révèlent également leur capacité à s'adapter à différents environnements.
Selon les recherches, dans des conditions de forte luminosité, les plantes diminuent généralement le LMF et augmentent le RMF, et en cas de nutriments insuffisants, allouent plus de ressources aux racines plutôt qu'aux feuilles. La répartition de la biomasse végétale a tendance à moins changer sous l’influence d’un approvisionnement en eau adéquat et d’autres facteurs environnementaux tels que la concentration de CO2 et le rayonnement UV-B.
Les différences entre les espèces montrent également une flexibilité dans la répartition de la biomasse. Différentes familles ou espèces de plantes diffèrent dans le modèle de répartition de la biomasse ; par exemple, les plantes Solanacées ont généralement des rapports feuilles/masse plus élevés, tandis que les plantes Alderaceae ont des rapports feuilles/masse relativement plus faibles. Dans l’ensemble, ces différences reflètent les réponses des plantes aux changements environnementaux.
La mise en œuvre efficace de cette stratégie détermine en fin de compte la survie et le succès des plantes dans leurs écosystèmes.
En résumé, les plantes ajustent leurs stratégies de croissance et leur allocation de biomasse pour s'adapter à diverses conditions environnementales, qu'il s'agisse de pressions environnementales externes ou de besoins de croissance internes. Cette flexibilité permet aux plantes de survivre et de prospérer dans divers environnements écologiques. Pour autant, pouvons-nous mieux comprendre les mécanismes de ces ajustements complexes et ainsi protéger et utiliser plus efficacement les ressources végétales ?