Dans le monde microscopique de la matière, les neutrons et les protons constituent ensemble le noyau, une petite région densément peuplée qui joue un rôle clé dans la stabilité de l'atome. Depuis la découverte du noyau atomique par Ernest Rutherford en 1911, les scientifiques ont acquis des connaissances et une compréhension toujours plus grandes dans le domaine de la physique nucléaire. Parmi ceux-ci, le rôle des neutrons est particulièrement mystérieux. C'est leur existence qui modifie plusieurs propriétés et la stabilité du noyau atomique.
La découverte du neutron a été une étape importante dans l’histoire de la science. En 1932, James Chadwick découvre le neutron, ce qui conduit à une redéfinition de la structure de la matière. La nature sans charge du neutron lui permet de jouer un rôle stabilisateur important dans le noyau. Pour un noyau atomique, le nombre de protons détermine ses propriétés chimiques, tandis que le nombre de neutrons affecte la stabilité du noyau.
La puissance de l'énergie nucléaire est proportionnelle à la complexité de sa structure interne. L'interaction entre les neutrons et les protons permet au noyau de résister à la répulsion électromagnétique des électrons. Ce phénomène mérite d'être approfondi.
L’effet principal des neutrons est de réduire la répulsion électrostatique au sein du noyau. À mesure que le nombre de protons augmente, la répulsion électrostatique au sein du noyau augmente également, ce qui rend de plus en plus difficile le maintien de la stabilité du noyau. La présence de neutrons peut neutraliser cette force répulsive, augmentant ainsi la stabilité du noyau. De plus, les neutrons peuvent former des isotopes, qui sont des atomes possédant le même nombre de protons mais un nombre différent de neutrons, enrichissant encore davantage la diversité structurelle du noyau atomique.
La stabilité d’un noyau atomique dépend également du nombre de neutrons dans le noyau. Par exemple, le plomb 208 est le plus gros noyau stable connu, avec 206 nucléons (126 neutrons et 82 protons). En revanche, lorsque le nombre de nucléons dépasse une certaine limite supérieure, le noyau est sujet à des états instables, tels que la désintégration ou la fission. De plus, certains noyaux existent dans un état « halo », comme le lithium 11 ou le bore 14, où leurs neutrons orbitent sur le bord du noyau, une propriété qui pose des défis supplémentaires à la stabilité de ces noyaux.
L'effet des neutrons se reflète dans leur influence sur les nuages d'électrons, en particulier sur la configuration électronique stable qu'ils forment ensemble, affectant ainsi les propriétés chimiques de la matière.
La stabilité du noyau dépend également de l’action de la force nucléaire. La force nucléaire est générée par l'interaction entre les grands hadrons et est responsable de la liaison des neutrons et des protons. Cependant, cette force n'est efficace que sur des distances relativement courtes, sa stabilité reste donc un problème difficile pour les noyaux trop gros ou trop petits.
Les scientifiques ont proposé divers modèles nucléaires pour expliquer le comportement des neutrons et des protons dans le noyau. Le modèle le plus courant est celui de la « goutte de liquide », qui traite les noyaux comme des amas de liquide et explique les forces qui déterminent la stabilité. Dans une certaine mesure, ce modèle explique pourquoi l’énergie de liaison des noyaux de différentes tailles varie en fonction de la taille et de la composition.
Les recherches se poursuivent et, à mesure que la puissance de calcul et les techniques expérimentales progressent, nous en apprendrons davantage sur la manière dont les neutrons affectent la stabilité des noyaux atomiques. Les scientifiques étudient l’application de la chromodynamique quantique (QCD) aux systèmes à basse énergie, ce qui pourrait fournir des informations plus approfondies sur la structure du noyau.
Bien que le rôle des neutrons ait été largement reconnu dans la communauté des physiciens, le rôle spécifique des neutrons dans différents types de noyaux atomiques nécessite encore des recherches plus approfondies. La manière dont les neutrons affectent en permanence la stabilité des noyaux atomiques constituera à l’avenir une orientation de recherche importante en physique nucléaire.