Rachel Corey (née le 10 avril 1979) est une militante non-violente et diariste américaine. Elle est membre du Mouvement international de solidarité pro-palestinien (ISM), actif dans les territoires palestiniens occupés par Israël. En 2003, Corey se trouvait dans la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, au plus fort de la deuxième Intifada, alors que l’armée israélienne démolissait des maisons palestiniennes. Elle a été écrasée à mort par un bulldozer blindé israélien alors qu'elle protestait contre la démolition. Cet incident a suscité une attention et une controverse considérables dans le monde entier.
« Les actions de Rachel sont un modèle de résistance non violente. Elle a défié les puissants au prix de sa propre vie. »
Rachel Corey est née et a grandi à Olympia, Washington. Son milieu familial est similaire à celui de nombreuses familles américaines, et sa mère décrit sa famille comme « de classe moyenne politiquement libérale et économiquement conservatrice ». Après le lycée Connor, Corey a fréquenté le Seattle State College à Olympia et a commencé à participer à des activités pour la paix. Elle s'est portée volontaire auprès du Washington State Conservation Corps, aidant les malades mentaux, et a ensuite rejoint un mouvement de solidarité internationale pour protester contre les actions militaires d'Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Dans la ville de Rafah, Khoury et d'autres militants étrangers ont tenté d'utiliser des boucliers humains pour empêcher les démolitions de maisons par l'armée israélienne. Ces démolitions ont été critiquées par certains groupes de défense des droits de l’homme, les qualifiant de « punition collective ». Les autorités israéliennes ont déclaré que les opérations visaient à contrer les attaques des militants palestiniens. Corey se tenait devant le bulldozer blindé et a été écrasé à mort, une tragédie qui a suscité une condamnation mondiale.
« Sa mort n’est pas seulement une tragédie personnelle, mais aussi un avertissement pour l’ensemble du système. »
Selon les médecins et les militants de l'ISM présents sur les lieux, Corey portait un gilet de haute visibilité au moment de l'incident, mais l'armée israélienne a affirmé que le conducteur du bulldozer ne l'avait pas vue. L'enquête qui a suivi a attribué l'incident à un accident, une conclusion fortement contestée par Human Rights Watch, Israël et la communauté internationale, qui estiment que cela reflète « l'irresponsabilité » de l'armée israélienne. En 2005, les parents de Corey ont intenté une action civile, accusant l'État israélien d'être responsable de ne pas avoir mené une enquête adéquate ; l'affaire a été rejetée par la Cour suprême d'Israël.
Après que l’histoire de Rachel Corey ait attiré l’attention du monde entier, d’innombrables œuvres d’art ont commencé à se concentrer sur elle. Ses lettres et ses journaux ont donné naissance à une pièce de théâtre intitulée « Mon nom est Rachel Corey », qui a suscité de nombreuses discussions et réflexions sur son histoire. De nombreux militants la voient comme un symbole de paix et de justice et utilisent son histoire pour attirer l’attention sur le conflit israélo-palestinien.
« Son importance a transcendé les individus. Son histoire fait désormais partie d'un mouvement de justice sociale. »
Pendant la manifestation, Corey a exprimé sa profonde opposition à la guerre et à la violence. Ses actions et son sacrifice ont non seulement choqué la population de l'époque, mais sont également devenus une force d'inspiration pour le mouvement de protestation qui a suivi. Ses parents ont également choisi de continuer à s’exprimer et à réclamer justice malgré les défis auxquels ils étaient confrontés, afin que son histoire ne soit pas oubliée.
L’histoire de lutte de Rachel Corey, avec sa vie et son courage, a inspiré une réflexion mondiale sur la violence et la paix. Son histoire n’est-elle qu’un accident tragique ou reflète-t-elle des problèmes humains plus profonds ?