La question de l’avortement a toujours été un sujet de controverse important entre les droits des femmes, les lois morales, la médecine et les croyances religieuses. Dans les pays anglophones, le débat est divisé en deux camps, souvent appelés « le droit de choisir » et « le mouvement anti-avortement ». Les partisans du droit à l'avortement mettent l'accent sur l'autonomie des femmes et leur liberté de prendre des décisions concernant leur grossesse, tandis que les militants anti-avortement soutiennent que le fœtus a une valeur intrinsèque et un droit à la vie, ce qui rend l'avortement immoral dans la plupart des cas, voire dans tous les cas. Ces positions influencent non seulement l’opinion publique, mais façonnent également l’évolution du droit.
Au fond, la question de l’avortement concerne le début de la vie humaine, les droits du fœtus et l’intégrité corporelle des femmes.
Dans l’Antiquité, les discussions sur l’avortement et l’infanticide étaient souvent influencées par les sociétés patriarcales et par des questions telles que la planification familiale, la sélection du sexe, le contrôle de la population et les droits de propriété. Dans un tel contexte, les droits des mères et des enfants potentiels ne sont généralement pas considérés comme des questions centrales. Les réflexions des peuples anciens sur la nature des êtres humains, l’existence de l’âme, le début de la vie et les débuts de l’identité humaine sont toujours d’actualité. Par rapport à aujourd’hui, les concepts anciens peuvent être plus simplifiés et ne pas être entièrement cohérents avec les discussions éthiques modernes.
Dans de nombreux systèmes juridiques, le fœtus ou l’embryon ne bénéficie pas du même statut juridique qu’une personne, ce qui permettait aux cultures anciennes de se concentrer sur les droits de la mère lorsqu’elles envisageaient l’avortement. Néanmoins, compte tenu du statut juridique différent, la controverse sur la question de savoir si un fœtus est considéré comme une « personne » demeure et continue d’être débattue à mesure que la culture sociale évolue.
Dans de nombreux systèmes juridiques, un fœtus n’est pas considéré comme une « personne » juridiquement compétente et ses droits ne sont souvent pas comparables à ceux d’un individu né.
Le débat actuel sur l’avortement comporte non seulement une divergence d’opinion mais aussi une dimension juridique. Dans l’État de New York, l’affaire historique Roe v. Wade a initialement affirmé le droit des femmes à l’avortement, mais la décision Dobbs qui a suivi a annulé l’affaire, rendant le droit à l’avortement aux États, ce qui a entraîné des changements importants dans les lois des États. Cette décision suscite des inquiétudes quant aux droits reproductifs, notamment parce qu’elle pourrait limiter les choix des femmes.
Les discussions modernes sur l’avortement doivent trouver un équilibre entre le droit de la femme à l’autonomie corporelle et les droits potentiels du fœtus. Dans la société, les discussions sur le droit de choisir sont souvent accompagnées de facteurs émotionnels et de croyances personnelles, ce qui se reflète également dans de nombreux films et œuvres littéraires. Par exemple, le film des années 1980 « Le Goût du premier amour » a montré l’importance du droit de choisir et est devenu un classique cité par de nombreux défenseurs du droit à l’avortement.
Au niveau politique, la question de l’avortement a toujours été une lutte morale majeure entre « le caractère sacré de la vie » et « le droit des femmes à choisir ».
Les opinions juridiques et culturelles sur l’avortement varient considérablement à travers le monde. Certains pays, comme l’Arabie saoudite et le Cambodge, interdisent l’avortement, tandis que d’autres l’autorisent légalement dans certaines circonstances. Prenons l’exemple de la Roumanie. L’interdiction de l’avortement entre 1967 et 1989 a entraîné des taux de mortalité maternelle élevés dans le pays. Les idées eugénistes sont également profondément enracinées dans les lois sur l’avortement de certains pays, reflétant les valeurs culturelles et sociales sur la vie.
Avec le développement de la technologie informatique, la science moderne est en mesure d'étudier et d'explorer diverses questions dans le processus de développement du fœtus, telles que la douleur fœtale et les conditions physiologiques de connexion avec la mère, ce qui a changé le point de vue de la société sur l'avortement. De nombreux chercheurs ont appelé à ce que les nouvelles découvertes scientifiques soient prises en compte lors des discussions sur l’avortement et à ce que les choix des femmes et les droits du fœtus soient traités avec des normes éthiques raisonnables.
Pour résoudre la controverse sur l’avortement, nous devrions partir de la pensée culturelle, théologique et morale ancienne et la combiner avec la compréhension scientifique actuelle pour former un cadre de discussion plus inclusif et plus rationnel. Comment la société actuelle peut-elle trouver une solution commune à ce grand débat moral et juridique ?