Le danger mortel de l’hémorragie post-partum : pourquoi l’incapacité de l’utérus à se contracter efficacement est-elle dangereuse ?

L'hémorragie post-partum fait référence à des saignements excessifs chez les femmes après l'accouchement, dont l'incapacité de l'utérus à se contracter efficacement est considérée comme la cause principale. Lorsque les muscles de l’utérus se contractent pendant le travail, ils compriment les vaisseaux sanguins et ralentissent le flux sanguin, ce qui aide à prévenir les saignements et favorise la coagulation. À l’inverse, si l’utérus ne peut pas se contracter normalement, cela entraînera un saignement aigu et pourra même mettre la vie en danger.

À l’échelle mondiale, l’hémorragie post-partum est l’une des cinq principales causes de mortalité maternelle.

Facteurs de risque

De nombreux facteurs peuvent contribuer à des contractions utérines inefficaces, notamment un travail prolongé, un travail durant moins de trois heures, la rotation utérine et l’utilisation de sulfate de magnésium. Si une femme est enceinte de jumeaux, a un excès de liquide amniotique ou si le fœtus est trop gros, l’utérus peut également devenir trop dilaté, ce qui affecte sa fonction et provoque une faiblesse utérine. La rétention de tissu placentaire et les anomalies placentaires telles que le placenta praevia et le décollement placentaire sont également des facteurs de risque d’hémorragie post-partum. De plus, un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 40 et une coagulopathie sont également des facteurs de risque connus d’hémorragie post-partum.

Épidémiologie

Aux États-Unis, une femme sur 40 souffrant d’atonie utérine post-partum souffrira d’atonie utérine, ce qui représente au moins 80 % de tous les cas d’hémorragie post-partum.

Physiopathologie

L'utérus est constitué de fibres musculaires appelées muscles lisses, qui forment un tissu appelé myomètre. Après l'accouchement, la contraction de ces muscles est essentielle pour arrêter le saignement. Lorsque l'utérus ne peut pas se contracter efficacement, les vaisseaux sanguins ne peuvent pas être comprimés, ce qui empêche l'arrêt du saignement. La libération d’ocytocine favorise les contractions utérines, mais si ses récepteurs ne sont plus disponibles pour cette hormone, l’utérus ne pourra pas se contracter efficacement.

Après l'accouchement, la perte de sang normale doit être inférieure à 500 ml, et si le saignement dépasse 500 ml dans les 24 heures suivant l'accouchement, il est considéré comme un saignement excessif.

Évaluation et diagnostic

L’identification précoce des facteurs de risque est essentielle pour la prise en charge de l’atonie utérine et de l’hémorragie post-partum. Cela permet d’organiser à l’avance les ressources médicales nécessaires. Encore une fois, le diagnostic est généralement posé peu de temps après l’accouchement, avec un examen physique pour confirmer l’atonie utérine.

Traitement et gestion

Précautions

Toutes les femmes doivent être examinées pour détecter les facteurs de risque avant l’accouchement et subir une évaluation des risques stratifiée basée sur les recommandations de l’American College of Obstetricians and Gynecologists. Si le risque est évalué comme modéré, un groupage sanguin doit être effectué ; si le risque est élevé, les situations potentielles de saignement doivent être évitées.

Mesures de traitement

L'atonie utérine doit nécessiter une prise en charge médicale rapide, notamment un massage continu du fond utérin et des médicaments. Les médicaments couramment utilisés comprennent l’ocytocine, la carbétocine et la métotocine. Ces médicaments stimulent les muscles utérins pour qu’ils se contractent et arrêtent le saignement.

Pour la plupart des femmes après l’accouchement, le principal traitement de l’hémorragie post-partum est l’ocytocine, mais si le saignement ne peut pas être contrôlé, une thérapie combinée avec d’autres utérotoniques est nécessaire.

Complications

L’hémorragie post-partum peut entraîner diverses complications, notamment la mort, un choc hypovolémique et une insuffisance hépatique et rénale. En particulier dans les pays à faible revenu, le manque de ressources médicales et de disponibilité des produits sanguins augmente le risque d’hémorragie post-partum.

Pronostic

Les femmes ayant des antécédents d’hémorragie post-partum ont un risque deux à trois fois plus élevé de développer une hémorragie post-partum lors de grossesses ultérieures. Ce phénomène nous rappelle qu’il faut continuer à prêter attention à la santé des femmes pendant la grossesse et le post-partum.

Le risque d'hémorragie post-partum ne peut être ignoré. Qu'est-ce que cela révèle exactement sur notre manque d'attention à la santé maternelle ?

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