Dans l’histoire du calvinisme, la formation de l’orthodoxie marque les changements religieux entre les XVIe et XVIIIe siècles. Durant cette période, le calvinisme s'est consolidé théoriquement et, face aux défis de la Contre-Réforme, ces érudits ont compilé un grand nombre d'ouvrages théologiques systématiques pour assurer l'exactitude et la cohérence de la foi.
À mesure que le calvinisme a évolué, nous avons pu voir des chercheurs utiliser les méthodes théologiques aristotéliciennes pour établir et défendre les croyances réformées.
Pendant cette période, les érudits réformés ont mené des annotations et des discussions approfondies sur les mythes classiques et les textes bibliques, et ont exploré le véritable sens de la foi à travers un nouveau cadre académique. Ces érudits, comme Jean Calvin, n’ont pas limité leurs enseignements à l’intérieur de l’Église, mais les ont largement diffusés auprès des croyants ordinaires afin qu’ils puissent avoir une compréhension plus profonde de la foi.
Comme l'ont dit certains chercheurs : « L'objectif de la théologie est de rendre la foi plus accessible et plus pratique, plutôt que de la rendre le domaine exclusif des théologiens professionnels. 』
Au fil du temps, la foi réformée primitive a progressivement formé des doctrines claires, en particulier entre 1560 et 1620, lorsqu'un grand nombre de credos réformés et d'ouvrages théologiques systématiques sont apparus, tels que le Catéchisme de Heidelberg et la Confession belge. Ces œuvres ont non seulement fixé les limites de la foi, mais sont également devenues une base importante pour le développement ultérieur de la théologie.
En termes de méthodes académiques, la théologie orthodoxe calviniste a commencé à utiliser des méthodes d'enseignement similaires à la théologie médiévale, telles que le modèle « lecture de la Bible-méditation-questionnement ». Cette méthode non seulement améliore l’interactivité de l’enseignement, mais encourage également les croyants à poser des questions sur les Écritures afin d’approfondir leur compréhension.
Ce style d’enseignement, connu sous le nom de « méthode discussive », fournit aux érudits réformés des outils d’analyse systématiques pour soutenir leur défense de la foi.
Bien que les premiers théologiens réformés aient été influencés par la théologie latine, leurs méthodes théologiques sont progressivement devenues distinctives. Cela leur a permis de lancer une contre-attaque puissante contre leurs adversaires de l’époque. Dans de nombreuses discussions théologiques, ces érudits ont cherché à défendre leur foi et à répondre aux défis lancés par les jésuites et la société.
Dans le même temps, la montée de l’arminianisme a constitué un défi pour la foi réformée. La vision arminienne selon laquelle la prédestination était fondée sur la prescience divine de la foi des hommes a conduit au synode de Dordrecht en 1619, qui a clarifié davantage la position réformée sur la prédestination.
Cette conférence est devenue une étape importante dans la théologie calviniste et a proposé des définitions doctrinales claires.
Pendant la période de la Haute Orthodoxie (1620-1700), les érudits calvinistes ont commencé à décrire leurs systèmes théologiques plus en détail. Cependant, les discussions théologiques de cette période étaient souvent dirigées contre d'autres confessions, comme l'opposition des socialistes et la montée du rationalisme, ce qui obligea les érudits réformés à défendre leurs croyances avec des arguments plus précis.
Au XVIIIe siècle, l’influence des Lumières rendit l’étude de la théologie de plus en plus dépendante de la raison, provoquant la stagnation des méthodes académiques traditionnelles. Ce changement a donné lieu à des interprétations plus critiques de la Bible et à la montée du déisme. À cette époque, les érudits qui adhéraient encore à la foi réformée, comme John Gill, travaillaient dur pour défendre la doctrine de l’expiation limitée face à la pression de l’arminianisme et du socialisme.
Les idées de Gill non seulement perpétuaient les valeurs fondamentales du calvinisme, mais reflétaient également la tension et les troubles au sein de l’Église à cette époque.
Finalement, l’orthodoxie réformée s’est fragmentée à mesure que les cercles théologiques ont réagi à la pensée des Lumières. La communauté universitaire réformée a donc dû faire face à de nouveaux défis, notamment celui de trouver un équilibre entre reconstruction et pensée critique, et de repenser la nature de la doctrine et son applicabilité dans la société contemporaine.
Dans ce contexte, pourquoi la foi orthodoxe de l’Église réformée a-t-elle continué à évoluer au cours des différentes périodes, et comment cette évolution a-t-elle affecté la forme de la foi aujourd’hui ?