L’incidence des grossesses chez les adolescentes varie considérablement selon les régions du monde, en particulier entre les pays occidentaux et non occidentaux. Prenons l’exemple de l’Afrique : le taux de grossesse chez les adolescentes y est alarmant, bien plus élevé que dans d’autres régions. Pourquoi les taux de grossesse chez les adolescentes sont-ils si élevés en Afrique et quelles sont les implications de cette tendance ?
Chaque année, 13 millions de femmes accouchent avant l’âge de 20 ans, dont 90 % dans les pays en développement.
Les complications pendant la grossesse et l’accouchement sont la principale cause de décès chez les femmes âgées de 15 à 19 ans, selon le rapport. En Afrique, les adolescentes se marient généralement plus tôt que les femmes des autres régions, ce qui conduit directement à des grossesses précoces. Selon une enquête nigériane de 1992, 47 % des femmes âgées de 20 à 24 ans étaient mariées avant l’âge de 15 ans et 87 % étaient mariées avant l’âge de 18 ans ; 53 % des répondantes avaient accouché avant l’âge de 18 ans. En 2015, des taux extrêmement élevés de grossesse ou de maternité ont été constatés chez les filles âgées de 15 à 19 ans au Niger, au Mali, en Angola, en Guinée et au Mozambique.
Au Mozambique, une enquête de 2015 a montré que 46 % des filles âgées de 15 à 19 ans étaient mères ou enceintes, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2011.
Les provinces du nord de l'Afrique, comme Cabo del Gardo, Nampula et Niassa, présentent des taux de grossesses précoces particulièrement élevés, atteignant respectivement 64,9 %, 61,3 % et 60 %. Selon Save the Children, neuf des dix pays présentant les risques les plus élevés pour les jeunes femmes et leurs bébés se trouvent en Afrique subsaharienne. Ces pays présentent des taux élevés de fécondité chez les adolescentes et de mortalité maternelle et infantile, ce qui pose des défis sociaux et sanitaires majeurs.
Les taux de grossesse chez les adolescentes varient considérablement selon les pays d’Asie. Le taux de mariage précoce est généralement plus élevé dans les zones rurales que dans les zones urbaines. Alors que les grossesses chez les adolescentes sont relativement faibles dans des pays comme la Corée du Sud et Singapour, en Thaïlande, 600 000 adolescentes courent encore un risque élevé de grossesse.
En Thaïlande, où le taux de natalité chez les adolescentes est de 60 pour 1 000 femmes, 25 % des interventions chirurgicales abdominales concernent des étudiantes admises pour un avortement provoqué.
En revanche, le taux de natalité chez les adolescentes en Australie est tombé à 11,9 en 2015, avec seulement 11,9 grossesses chez les adolescentes pour 1 000 femmes, ce qui démontre l'efficacité d'une utilisation généralisée de mesures contraceptives efficaces. En Europe, les taux de grossesse ont considérablement diminué depuis 1970, mais les taux de grossesse chez les adolescentes varient encore considérablement dans de nombreux endroits.
Les taux de grossesse chez les adolescentes en Amérique du Nord ont toujours été élevés, en particulier aux États-Unis. Le rapport de 2013 a montré que le taux de natalité chez les adolescentes est tombé à 26,6, avec 26,6 grossesses chez les adolescentes pour 1 000 femmes. Cette baisse est bien moindre qu’il y a 40 ans, mais il existe encore des différences significatives dans les taux de grossesse entre les différentes classes sociales et races.
Aux Etats-Unis, la question des grossesses précoces est souvent évoquée dans les débats politiques. Bien que conservateurs et libéraux aient le même objectif, ils proposent des solutions différentes.
Le tableau mondial des grossesses chez les adolescentes montre que les facteurs sociaux, économiques et culturels ont un impact profond sur les taux de grossesse dans différentes régions. Grâce à l'éducation, à la vulgarisation des soins de santé et aux efforts de tous les secteurs de la société, pouvons-nous réduire efficacement le taux de grossesse chez les adolescentes ? Cela mérite que nous y réfléchissions et que nous l'explorions en profondeur.