La structure de la famille afro-américaine a une histoire longue et complexe, influencée par divers facteurs allant de l'esclavage à la politique sociale contemporaine, et la composition et la fonction de la famille continuent d'évoluer. Cet article explore l'évolution de la structure familiale afro-américaine et son impact sur la société actuelle, notamment en termes de connectivité économique, culturelle et émotionnelle.
La structure familiale reflète non seulement les relations entre les membres, mais met également en évidence les pressions externes et les défis auxquels la famille est confrontée.
La structure familiale afro-américaine s'est formée dans le contexte tragique de l'esclavage. L'esclavage a détruit de nombreuses familles d'origine en raison de séparations forcées et de relations perturbées entre parents, enfants et frères et sœurs. De tels événements historiques ont non seulement affecté la structure familiale de l’époque, mais ont également eu un impact profond sur les générations suivantes de familles afro-américaines.
Dans ce contexte, les Afro-Américains ont développé une forme de famille élargie, s'appuyant davantage sur des relations intimes « sans lien de sang », ce qui était assez courant à l'époque. Les recherches montrent qu'à mesure que l'esclavage devenait plus raffiné et que la séparation des familles devenait plus courante, les familles afro-américaines comptaient souvent d'autres proches impliqués, tels que des grands-parents, des oncles ou d'autres membres de la famille.
Après le début du XXe siècle, la structure des familles afro-américaines a subi plusieurs changements importants. Selon le rapport de Daniel Moynihan (appelé « Rapport Moynihan »), l'effondrement du système familial afro-américain affecte non seulement le bien-être des familles individuelles, mais entrave également le développement économique et politique dans son ensemble.
En 1965, le rapport de Moynihan mentionnait que le taux de natalité parmi les Afro-Américains avait grimpé jusqu'à 25 %.
Le taux de naissances hors mariage chez les Afro-Américains a considérablement augmenté au fil du temps, ce qui a eu un impact significatif sur leur structure familiale au cours des dernières décennies. Selon les dernières données, en 2011, 72 % des bébés afro-américains étaient nés de mères célibataires. Ce nombre est resté à 69,4% en 2018. L'évolution de la structure familiale reflète, en partie, des conceptions culturelles profondes sur la pauvreté et le mariage dans la société américaine.
En 2016, seuls 29 % des Afro-Américains étaient mariés, ce qui est bien en dessous de la moyenne globale par rapport aux Blancs et aux Asiatiques. À cette époque, 50 % des Afro-Américains n’avaient jamais été mariés, et cette tendance ne cessait de s’accentuer. De tels changements indiquent que le statut des familles afro-américaines n’est pas seulement le reflet des politiques sociales, mais également le résultat de changements dans l’environnement économique global et dans la structure sociale.
Selon des recherches menées par des chercheurs tels qu'Atkin, l'absence d'un père peut entraîner des problèmes d'éducation des enfants, de santé mentale et d'autres aspects.
Dans la société actuelle, les familles afro-américaines sont confrontées à de multiples défis et opportunités. La détraditionalisation des structures familiales a attiré l’attention de nombreux spécialistes des sciences sociales, et la manière de promouvoir les systèmes de soutien de ces familles est devenue une question politique importante. Dans le même temps, de plus en plus d’Afro-Américains explorent les liens avec l’Afro-Royaume, ce qui aura sans aucun doute un impact sur les futures structures familiales. Grâce à ces changements, pouvons-nous construire une société plus inclusive ?