La spectroscopie d'absorption des rayons X (XAS) est devenue un outil indispensable dans les domaines de la science et de la recherche sur les matériaux. Il aide les chercheurs à mieux comprendre la structure électronique des atomes, en particulier le phénomène de bord K, une caractéristique qui permet aux chercheurs de découvrir les secrets microscopiques de la matière.
Le bord K d'un spectre d'absorption des rayons X est une augmentation soudaine de l'absorption qui se produit lorsque l'énergie des rayons X dépasse juste l'énergie de liaison des électrons les plus internes d'un atome, la couche K.
Plus précisément, l’augmentation soudaine du bord K représente l’interaction des photons avec les électrons de la couche interne, qui est principalement due à l’absorption photoélectrique. La clé est que ce phénomène d’absorption ne peut se produire que lorsque l’énergie du photon dépasse l’énergie de liaison de l’électron de la couche K. Ainsi, les photons situés près du bord K sont plus facilement absorbés par les atomes, ce qui permet d'étudier ce phénomène.
La spectroscopie d'absorption des rayons X est largement utilisée en imagerie médicale, en particulier lorsque des agents de contraste tels que l'iode et le baryum sont utilisés. La capacité d’absorption de la couche K de ces agents de contraste est proche de l’énergie de la plupart des faisceaux de rayons X diagnostiques, offrant ainsi un contraste visuel clair dans les images. Par exemple, l’énergie de liaison de la couche K de l’iode est de 33,2 keV et celle du baryum est de 37,4 keV. Ces fonctionnalités permettent aux médecins de mieux diagnostiquer et évaluer la santé de leurs patients.
La TDM biénergie utilise l'absorption améliorée des produits de contraste iodés à des énergies de tube plus faibles, ce qui augmente le degré d'interaction entre les produits de contraste iodés et d'autres matières biologiques corporelles telles que le sang et les hémorragies.
La spectroscopie du bord K du métal, une technique permettant d'étudier la structure électronique des atomes et des complexes de métaux de transition, a révélé davantage la complexité du bord K. L'absorption des rayons X mesurée dans l'étude est principalement basée sur le pic d'absorption caractéristique provoqué par l'excitation des électrons 1s à l'état de liaison de la bande de valence localisé dans le métal, qui est le bord K du métal. Cette fonction peut être divisée en région de bord avant et région de bord proche, fournissant des informations structurelles et chimiques riches.
Pour les ions de métaux de transition avec des structures à coque ouverte, leurs bords K présentent une faible absorption du bord avant à des énergies plus faibles. L’apparition de ces phénomènes d’absorption est étroitement liée à des facteurs tels que le champ ligand et l’état d’oxydation. L'état d'oxydation plus élevé du métal conduit à une stabilisation de l'orbitale 1s par rapport à l'orbitale d, augmentant ainsi la position énergétique du front. Dans le même temps, l’interaction de liaison du ligand entraînera également des changements dans la charge nucléaire effective du métal, affectant davantage l’énergie précédente.
La résistance du bord avant dépend de la géométrie environnante du métal absorbant et peut être liée à la symétrie structurelle de la molécule. Les molécules à symétrie centrale ont une faible intensité à l'avant, et lorsque la molécule s'écarte de la symétrie centrale, l'intensité augmente.
Lorsque le bord précédent se termine, le bord montant suit. La position énergétique dans cette région transmet des informations importantes sur l’état d’oxydation du métal. Par exemple, dans les complexes de cuivre, le front montant contient plusieurs transitions qui se chevauchent et les informations transmises sont principalement liées à l’état de liaison. En particulier pour les espèces CuI, la transition présente un épaulement clair, qui provient de la forte transition 1s→4p autorisée par le dipôle électrique.
La région proche du bord est difficile à quantifier car la transition qu'elle décrit est toujours sous l'influence du champ potentiel du noyau. Cette région est similaire à la région EXAFS et contient des informations structurelles. Les paramètres géométriques de la région de bord peuvent être extraits en utilisant le code de diffusion multiple implémenté dans le logiciel MXAN.
La spectroscopie de bord K du ligand est utilisée pour étudier la structure électronique des complexes métal-ligand et mesurer les mécanismes d'absorption des rayons X. Lorsque les électrons 1s du ligand sont excités vers l'orbitale p non remplie et l'état continu, un pic d'absorption caractéristique se forme. La partie avant de ces pics d'absorption est cruciale pour comprendre l'influence des caractéristiques du ligand.
La mesure de l'intensité du bord avant permet de déterminer expérimentalement l'identité du ligand dans l'orbitale moléculaire, ce qui est important pour comprendre la structure moléculaire et la force de liaison.
En résumé, le seuil K de la spectroscopie d’absorption des rayons X est non seulement un outil important pour la communauté scientifique pour comprendre les propriétés des matériaux, mais fournit également des informations sur la relation entre les métaux et les ligands. Ces méthodes permettent des avancées toujours plus importantes dans la recherche en science des matériaux, nous permettant de comprendre le fonctionnement du monde microscopique avec une précision toujours plus grande. Il existe de nombreux autres mystères non résolus qui attendent d’être explorés à l’avenir, ce qui soulève également la question : comment la technologie de pointe continuera-t-elle à changer notre compréhension des matériaux ?