L’histoire des maladies mentales remonte à des milliers d’années, époque à laquelle les explications étaient largement influencées par les croyances religieuses et les superstitions. La conception des peuples anciens sur la maladie mentale était souvent liée à la possession par des esprits maléfiques, à une activité démoniaque et aux tourments du diable. À cette époque inconnue, on croyait que les troubles psychologiques étaient le résultat direct d’influences surnaturelles, une opinion qui resta largement répandue aux XVIe et XVIIe siècles.
« La santé mentale est un état de fait qui n’a pas été étudié en profondeur et pour lequel on ne trouve que des explications mystérieuses. »
Cependant, le médecin grec Hippocrate fut le premier à contester ce mythe. Il a suggéré que la maladie mentale ne provenait pas d’une possession par des esprits maléfiques, mais avait des causes naturelles. Il croyait que les symptômes de la maladie mentale provenaient d’une maladie du cerveau et soupçonnait que ces états mentaux perturbés étaient causés par un déséquilibre des fluides dans le corps. Il a divisé ces fluides en quatre catégories : le sang, la bile noire, la bile jaune et le flegme, une théorie qui est devenue la base des théories ultérieures du déséquilibre chimique.
Un autre philosophe de l’époque, Platon, soutenait que l’esprit, le corps et l’âme interagissent les uns avec les autres et qu’une fois cet équilibre rompu, cela provoque de la douleur et du désordre chez l’individu. Cette idée est restée dominante pendant plusieurs siècles jusqu’à ce qu’elle soit remise en question au XVIIe siècle.
L'essor des hôpitaux psychiatriques« L’harmonie de l’esprit, du corps et de l’âme est le fondement de la santé individuelle. »
Au fil de l’histoire, l’ouverture des hôpitaux psychiatriques a marqué un changement important dans la compréhension qu’avait l’humanité de la maladie mentale. Au cours des XVIe et XVIIe siècles, des hôpitaux psychiatriques ont été progressivement créés pour accueillir des patients souffrant de troubles psychiatriques. La création de ces établissements a permis de tester des techniques de détention et de contention sur des patients, ouvrant la voie au développement de futurs hôpitaux psychiatriques.
L'émergence de la psychanalyseLa psychanalyse dans l'histoire moderne a été initiée par Freud, qui a proposé une méthode de traitement des maladies mentales par le dialogue entre patients et psychanalystes. Ses points de vue se concentrent sur les expériences individuelles et explorent les efforts des gens pour explorer le monde et la vie.
La psychiatrie en tant que domaine d’études intègre plusieurs disciplines, notamment la psychologie clinique, la psychologie anormale, la psychologie sociale, la psychologie du développement et la neuropsychologie. Ce domaine offre une perspective diversifiée sur la santé mentale et cherche à explorer la maladie mentale à partir de divers contextes académiques.
« La maladie mentale n’est pas seulement un problème individuel, mais aussi une conséquence sociale, culturelle et biologique. »
Les troubles mentaux ne sont pas définis par un seul symptôme mais par un groupe de caractéristiques. Au moment du diagnostic, ces symptômes devraient être plus qu’une simple réponse naturelle à un stress général ou à une perte. Les troubles de santé mentale courants comprennent la dépression, le trouble d’anxiété généralisée, le trouble panique, le trouble d’anxiété sociale et le trouble de stress post-traumatique.
Les « quatre D » qui définissent un comportement anormal incluent la déviance, la détresse, le dysfonctionnement et le danger. Ces critères aident les cliniciens à faire des évaluations lors du diagnostic d’une maladie mentale.
« Un comportement déviant ne signifie pas toujours une maladie mentale, et le contexte culturel doit également être pris en compte. »
Le défi actuel pour la communauté scientifique est de trouver les causes spécifiques, les conséquences et les traitements efficaces des maladies mentales. De nouveaux modèles de recherche, tels que le cadre des critères du domaine de recherche (RDoC), tentent d’établir une approche plus efficace de l’étude des maladies mentales, allant au-delà des systèmes de classification traditionnels.
L’histoire des maladies mentales nous apprend que notre compréhension de l’esprit a évolué au fil du temps, passant de la superstition sur les mauvais esprits à une focalisation sur la biologie et la psychologie. Assistons-nous seulement au début de la recherche sur les maladies mentales, alors que leur véritable nature reste un mystère non résolu ?