À mesure que la compréhension humaine des rayonnements s’est progressivement approfondie, la relation entre les rayonnements et le cancer est devenue un domaine important de recherche scientifique. En tant que cadre de référence clé dans le domaine de la radioprotection, le modèle linéaire sans seuil (LNT) a été largement utilisé pour prédire les effets des rayonnements sur la santé. Les premières observations des scientifiques sur l’augmentation significative des taux de cancer chez les personnes exposées aux radiations ont jeté les bases de leurs recherches ultérieures. Alors, quels faits surprenants les premières recherches scientifiques sur la relation entre les radiations et le cancer, ainsi que la controverse qui a suivi, ont-elles révélés ?
Les scientifiques ont commencé à s’inquiéter des effets des radiations sur la santé dès 1902, peu de temps après la découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen. Cette découverte a ensuite donné lieu à des recherches approfondies sur le cancer et les mutations. En 1927, Hermann Muller a démontré dans une expérience que les radiations pouvaient provoquer des mutations génétiques et a proposé un lien possible entre les mutations dues aux radiations et le cancer.
Dans sa conférence Nobel, Muller a noté que « la fréquence des mutations est directement et simplement proportionnelle à la dose de rayonnement appliquée, et il n'y a pas de dose seuil ».
Au fur et à mesure que les recherches approfondies progressaient, certains laboratoires ont découvert que la fréquence des mutations induites par les radiations semblait suivre une relation linéaire, fournissant une base précoce pour la proposition du modèle LNT. Ce modèle suppose que même de très faibles doses de rayonnement peuvent présenter des risques pour la santé.
Actuellement, le modèle LNT constitue la base de nombreuses politiques de santé, notamment dans l’établissement de normes de radioprotection. De nombreux organismes de réglementation utilisent ce modèle pour fixer des limites aux doses de rayonnement afin de réduire les menaces potentielles pour la santé liées aux rayonnements environnementaux.
Cependant, la validité du modèle LNT et son champ d’applicabilité sont souvent remis en question. Certaines études suggèrent que de faibles doses de rayonnement pourraient ne pas être significativement cancérigènes. En fait, certains scientifiques prônent le modèle du seuil ou la théorie du régime de rayonnement, qui suggère que des doses extrêmement faibles de rayonnement pourraient même être bénéfiques pour la santé.
L’impact psychologique de la peur des radiations« La controverse autour du modèle LNT a suscité des points de vue différents sur les risques sanitaires liés aux radiations, certains scientifiques affirmant que de faibles doses de radiations pourraient ne pas être nocives et pourraient même apporter des avantages. »
En raison de l’utilisation généralisée du modèle LNT, de nombreuses personnes ont développé une peur excessive des radiations, en particulier après l’accident nucléaire de Tchernobyl. Des études ont montré que la peur des radiations dans la société a de graves répercussions sur la santé mentale des gens, qui choisissent souvent d'avorter ou de ne pas avoir d'enfants. Ces réactions résultent souvent d'une exagération des dangers potentiels des radiations.
« L’impact de l’accident de Tchernobyl ne se limite pas aux dommages directs causés par les radiations. Les problèmes de santé mentale sont devenus une crise de santé publique plus vaste. »
Actuellement, il existe encore un désaccord au sein de la communauté scientifique quant à savoir si le modèle LNT doit continuer à servir de base importante pour la radioprotection. Bien que la plupart des organisations nationales et internationales de recherche sur le cancer soutiennent ce modèle, plusieurs organisations l’ont contesté sur la base des mêmes données de recherche et ont appelé à une théorie alternative plus raisonnable.
Selon les conclusions du NRC, bien que le risque réel de rayonnement à faible dose soit encore incertain, le modèle LNT conserve sa rationalité pour guider la radioprotection. À l’avenir, les scientifiques devront peut-être adopter une approche plus globale et plus prudente pour évaluer plus précisément les effets des radiations sur la santé.
Le lien entre les radiations et le cancer a fait l’objet de nombreux débats depuis les premières observations scientifiques jusqu’aux politiques publiques actuelles. Face à des risques radiologiques inconnus, comment trouver un équilibre entre théorie scientifique et psychologie publique ?