Au sein des cellules, le processus de métabolisme énergétique se produit en continu et la conversion entre l'ATP (adénosine triphosphate), l'ADP (adénosine diphosphate) et l'AMP (adénosine monophosphate) est la clé du maintien des activités vitales. L'adénylate kinase (ADK), en tant que phosphotransférase, peut catalyser l'interconversion de ces trois nucléotides. Ce processus joue un rôle central dans l'homéostasie énergétique cellulaire.
L'adénylate kinase régule les besoins énergétiques cellulaires en surveillant en permanence les niveaux de nucléotides phosphate intracellulaires.
La réaction catalysée par l'adénylate kinase est divisée en : ATP + AMP ⇔ 2 ADP. La constante d'équilibre de cette réaction varie selon les conditions, mais est à peu près proche de 1, ce qui signifie que la variation d'énergie libre de Gibbs de la réaction est proche de zéro. Pour les muscles d'une variété de vertébrés et d'invertébrés, la concentration d'ATP est généralement 7 à 10 fois supérieure à celle de l'ADP, et la concentration d'AMP est généralement plus de 100 fois supérieure. Les mitochondries ont du mal à maintenir des niveaux élevés d’ATP en raison des mécanismes de contrôle de l’ADK et de la phosphorylation oxydative.
Neuf isoenzymes de la protéine ADK ont été identifiées chez l'homme. Certains d’entre eux sont répandus dans tout le corps, tandis que d’autres sont limités à des tissus spécifiques. Par exemple, ADK7 et ADK8 se trouvent uniquement dans le cytoplasme des cellules, ADK7 étant exprimé dans le muscle squelettique mais pas ADK8. Chaque isoenzyme diffère non seulement par son emplacement dans la cellule, mais également par sa cinétique de liaison au substrat et de phosphotransfert. ADK1 est l’isoenzyme ADK cytoplasmique la plus abondante et son affinité pour l’AMP est environ mille fois plus faible que celle d’ADK7 et d’ADK8.
Certaines isoenzymes ADK utilisent uniquement l'ATP, tandis que d'autres isoenzymes peuvent accepter le GTP, l'UTP et le CTP comme supports de phosphate.
Le processus catalytique de l'adénylate kinase ne se produit qu'après la fermeture du « couvercle ouvert ». Ce processus exclut les molécules d'eau, permettant aux substrats de se rapprocher les uns des autres, abaissant ainsi la barrière énergétique permettant à l'AMP de mener une attaque nucléophile sur le groupe γ-phosphate de l'ATP, formant ainsi de l'ADP. Des études ont montré que l'interaction entre certains résidus clés tels que l'Arg88 et les substrats phosphorylés est critique.
L'existence d'ADK permet aux cellules de surveiller dynamiquement les niveaux d'énergie en ajustant constamment le rapport ATP, ADP et AMP, ADK peut réguler la dépense énergétique des cellules. Sous divers stress métaboliques, l'ADK génère instantanément de l'AMP. En tant que molécule de signalisation, l'AMP peut stimuler davantage divers récepteurs dépendant de l'AMP, affectant ainsi le processus métabolique des cellules.
Dans les études cellulaires, les défauts de l'adénylate kinase sont associés à diverses maladies. Par exemple, le déficit en NDP kinase amène l'adénylate kinase à présenter des fonctions enzymatiques doubles. De plus, le déficit en AK1 entraîne des troubles métaboliques après une ischémie myocardique, tandis que le déficit en ADK2 est associé à des anomalies des cellules sanguines et à la surdité.
Ces découvertes biologiques mettent en évidence le rôle essentiel de l'adénylate kinase dans le métabolisme énergétique cellulaire.
L'existence de l'adénylate kinase ne se limite pas à l'homme, elle a également été confirmée chez différentes bactéries et levures, ce qui illustre pleinement l'universalité et l'importance de cette enzyme dans les processus vitaux. La suppression de l’adénylate kinase dans les plantes en plastique s’est également avérée associée à une croissance et à une production accrues d’acides aminés photosynthétiques.
Que ce soit dans la production d’énergie, la signalisation cellulaire ou la protection contre le stress métabolique, l’adénylate kinase joue un rôle indispensable. À l’avenir, avec le développement de la science et de la technologie, nous cherchons à savoir comment utiliser de manière innovante ces connaissances biologiques pour traiter des maladies. Alors, comment la future application de l’adénylate kinase en biomédecine changera-t-elle notre conception de la santé ?