Chaque automne, les feuilles de nombreux arbres se couvrent de manteaux dorés ou rouge feu, puis tombent tranquillement des arbres. Ce phénomène est non seulement beau, mais aussi un acte intelligent d’auto-guérison des plantes. La chute des feuilles est appelée abscission et ce processus est une stratégie de survie utilisée par les plantes pour faire face aux changements environnementaux.
Le détachement est un mécanisme d'autorégulation utilisé par les plantes pour protéger leur croissance et leur épanouissement lorsqu'elles sont confrontées à des conditions environnementales défavorables.
Les plantes subissent un détachement pour diverses raisons. Premièrement, le détachement se produit lorsque les feuilles d’un arbre ne sont plus nécessaires ou pour protéger sa propre survie et ses ressources avant l’arrivée de l’hiver. Pour les plantes à feuilles caduques, cela est particulièrement important pendant les mois froids de l’hiver, car cela permet d’économiser de l’énergie et de réduire la perte d’eau. En plus de la chute saisonnière, les plantes peuvent également choisir de perdre les feuilles affectées par des dommages ou des maladies pour protéger les feuilles restantes.
Le détachement n'est pas statique et implique trois étapes principales : la résorption, la formation d'une couche protectrice et le détachement.
Au cours de cette étape, les plantes extraient la plupart de leurs nutriments en dégradant la chlorophylle. L'azote est un élément important dont les plantes ont besoin, et c'est ce processus qui fait que les feuilles changent de couleur à l'automne, devenant jaune vif ou orange.
Les cellules associées à la zone détachée se divisent et forment une couche de cellules stomatiques, auquel cas un matériau imperméable est injecté pour protéger la zone détachée de la plante. Cette couche de protection agit comme un filet protecteur pour la plante, l’aidant à maintenir un environnement interne stable après la chute des feuilles.
La séparation peut se produire de diverses manières, généralement dans la zone de séparation. Les cellules sécrètent des enzymes qui détruisent les parois cellulaires, provoquant finalement la chute des feuilles ou d’autres parties de la plante.
Les mécanismes exacts de détachement varient selon des milliers d'espèces végétales, mais les changements de structure, le manque de chlorophylle, de produits chimiques et d'hormones sont des facteurs clés.
Chez les arbres à feuilles caduques, la zone de détachement située à la base du pétiole est composée de cellules à parois fines. Lorsque la température devient basse et que la capacité de photosynthèse diminue, la réaction de détachement commence.
Les plantes produisent des espèces réactives de l'oxygène lorsqu'elles subissent un stress (comme des infestations de parasites et un climat extrême). La production de ces produits chimiques peut perturber l'équilibre au sein des cellules et entraîner un dysfonctionnement des organites. Ce processus incite également la plante à ajuster sa réponse physiologique pour faciliter le comportement de désengagement nécessaire.
Les premières recherches suggéraient que l'acide de dissociation était la principale hormone responsable du détachement, mais on sait maintenant que sa fonction principale n'est pas celle-là. Au lieu de cela, les phytohormones auxine et éthylène jouent un rôle clé dans la signalisation du détachement et interagissent pour réguler l’expression des gènes dans la zone de détachement.
Le comportement de détachement n'est pas seulement lié à la survie : de nombreuses plantes effectuent en fait un détachement sélectif pour éviter les ravageurs et les maladies. Certaines études ont montré que lorsque les plantes sont infestées par des ravageurs, elles se détachent activement de leurs feuilles pour réduire la population de ravageurs, ce qui démontre également les capacités de défense autonomes des plantes dans la nature.
Les feuilles d'automne se balancent sur les arbres et leur chute cache en réalité un mécanisme complexe et magique d'auto-guérison des plantes. Au cours de ce processus, les plantes choisissent intelligemment comment se protéger et continuer à croître. De tels changements nous font réfléchir, face à un environnement en constante évolution, pouvons-nous également apprendre certaines méthodes d'adaptation grâce à l'auto-réparation des plantes ?