Alors que le cancer devient un problème croissant dans le monde entier, les chercheurs sont constamment à la recherche de nouveaux traitements. L'endostatine, en tant que facteur anti-angiogénique endogène, a attiré une large attention dans la communauté scientifique. Ce fragment C-terminal de 20 kDa dérivé du collagène de type XVIII peut non seulement inhiber la formation de vaisseaux sanguins tumoraux, mais peut également apporter de l'espoir pour le traitement du cancer.
L'endostatine est connue comme le « médicament anticancéreux le moins toxique », démontrant ainsi son potentiel thérapeutique.
L'endostatine a été découverte pour la première fois dans les cellules endothéliales vasculaires de souris en 1997 et a ensuite été découverte chez l'homme. Cette protéine est produite par l'hydrolyse du collagène et est exprimée dans les tissus normaux et tumoraux. Sa particularité structurelle est qu’il contient deux liaisons disulfures et qu’il a une forte affinité pour l’héparine. Cela permet à l'endostatine de montrer une fonction biologique importante dans l'inhibition de l'angiogenèse.
Des études ont montré que l’endostatine peut empêcher la prolifération des cellules endothéliales et la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Dans les expériences sur les animaux, l’endostatine a non seulement inhibé la croissance des tumeurs primaires, mais a également réduit la croissance des tumeurs métastatiques. Il inhibe l’activité et le mouvement des cellules par de multiples voies, limitant ainsi l’angiogenèse dans le tissu tumoral.
Potentiel dans le traitement du cancer Bien que le mécanisme d’action de l’endostatine ne soit pas encore entièrement compris, son importance dans le traitement du cancer ne peut être ignorée. Comparé aux traitements traditionnels, l’endostatine a un effet antitumoral plus large, est extrêmement faiblement toxique pour le corps humain et ne provoque pas de problèmes de résistance aux médicaments. En effet, l’endostatine pourrait affecter jusqu’à 12 % des gènes utilisés par les cellules endothéliales humaines, ce qui en fait un candidat potentiel pour la conception de multiples stratégies de traitement du cancer.L'endostatine présente une large gamme d'interactions avec les récepteurs, notamment les récepteurs VEGF-R2/KDR/Flk-1 dans les cellules endothéliales.
Des recherches sur l’endostatine sont également en cours. Dans de nombreux essais cliniques, l’endostatine n’était pas efficace en monothérapie, mais s’est révélée prometteuse en association avec d’autres médicaments. Par exemple, des essais cliniques de phase III ont montré que la combinaison d’Endostar (endostatine recombinante) et de médicaments de chimiothérapie standard peut améliorer considérablement le taux de réponse des patients et le temps de progression, démontrant ainsi son potentiel dans le traitement du cancer du poumon.
Avec l'approfondissement de la recherche sur l'endostatine, les scientifiques ont également prêté attention à son potentiel dans le traitement des maladies anti-inflammatoires. Pour des maladies telles que la polyarthrite rhumatoïde et la maladie de Crohn, l’endostatine peut agir en réduisant l’infiltration de cellules inflammatoires. Cela fournit de nouvelles idées pour le développement de futurs médicaments anti-inflammatoires et anticancéreux.
L'endostatine pourrait mener la future révolution dans le traitement du cancer et changer le concept de conception des médicaments.
Lorsque l’on explore l’endostatine comme agent antitumoral, des approches plus efficaces seront-elles trouvées pour surmonter les défis du cancer ?