En écologie, la diversité bêta (ou véritable diversité bêta) fait référence au rapport entre la diversité des espèces au niveau régional et la diversité locale. Le terme a été introduit par R. H. Whittaker avec la diversité alpha et la diversité gamma. Whittaker a proposé l'idée que la diversité totale des espèces d'une région (γ) est déterminée par la diversité moyenne des espèces au niveau local (α) et la différenciation entre les sites locaux (β).
"La diversité des espèces peut être régionale ou locale, et la relation entre les deux est une clé importante pour comprendre la santé et la stabilité des écosystèmes."
Les espèces rares jouent un rôle trop important dans les différences dans les assemblages d'espèces entre les sites ou les communautés. En effet, la présence ou l’absence d’espèces reflète souvent des combinaisons d’espèces rares. De plus, la diversité bêta peut être utilisée comme mesure de l’imbrication, ce qui se produit lorsque les sites pauvres en espèces présentent des assemblages qui deviennent un sous-ensemble de sites riches en espèces.
Bien que l'étude des modèles de diversité bêta soit un thème central en écologie et en biogéographie, différentes études aboutissent souvent à des conclusions différentes. Par exemple, l’hypothèse de compression de niche proposée par certains chercheurs prédit une diversité β plus élevée aux basses latitudes. Cependant, les résultats d’études comparatives sur des sites locaux naturels et des sites locaux artificiellement modifiés sont également différents.
"Quels facteurs conduisent à la combinaison unique d'espèces dans ces zones ?"
Par exemple, Kitching et al. ont échantillonné des forêts originales et des forêts exploitées dans la vallée de Dancang (Bornéo) et ont découvert que la diversité β dans les forêts originales était supérieure à celle des forêts exploitées, au contraire ; . ont constaté que la diversité β dans les forêts exploitées était meilleure que dans les forêts vierges. Ces résultats démontrent une incohérence significative dans les modèles de diversité β.
Ces résultats soulignent que dans les études écologiques, telles que celles proposées par Sreekar et al., les différences entre les études proviennent souvent de différences dans la granularité de l'échantillonnage et l'étendue spatiale. Leur étude a montré que l’échelle spatiale modifie la relation entre la diversité bêta et la latitude.
Les événements majeurs de diversité du passé géologique, tels que l'explosion cambrienne et l'événement de biodiversité ordovicien, sont souvent liés à des changements dans les contributions relatives de la diversité α et de la diversité β. Ce processus est appelé allocation de diversité. Les données empiriques de ces études de cas confirment les prédictions théoriques selon lesquelles le rapport entre la diversité β et la diversité α augmente à mesure que le nombre d'espèces augmente, principalement en raison des effets de la compétition interspécifique, mais une fois que la mobilité géographique augmente, la sélection est épuisée, la diversité α peut croître à nouveau.
Les recherches écologiques actuelles ont révélé que l'un des rôles importants de la diversité β est qu'elle peut révéler les tendances changeantes des espèces au sein d'une région. Grâce à différentes interactions éco-biome et stratégies de conservation de la biodiversité, les chercheurs travaillent dur pour trouver des explications raisonnables à ces combinaisons d’espèces uniques. L’exploration de cette question pourrait constituer une orientation importante pour les futures recherches écologiques. Une compréhension plus approfondie du caractère unique des combinaisons d'espèces dans différentes régions aura un impact profond sur la conservation écologique et la gestion des ressources.