En tant que ville unique de la région de la Côte-Nord au Québec, au Canada, Fermont a attiré l'attention de nombreuses personnes avec ses caractéristiques géographiques et sociales uniques depuis sa création dans les années 1970. Bâtie sur un riche minerai de fer, cette ville ouvrière, qui dépendait autrefois de grandes sociétés minières locales, est devenue la seule ville francophone en Amérique du Nord. Un immense bâtiment de 1,3 kilomètre de long appelé « Le Mur » n'est pas seulement un havre de paix pour les résidents locaux, mais aussi un témoin du développement de cette ville à partir de zéro.
« Le développement de Fermont est intimement lié à sa situation géographique et à ses riches ressources minérales. »
La fondation de Fermont remonte aux années 1970, lorsque la compagnie minière Cartier de Québec prévoyait exploiter la mine du Mont Wright, dans l'ouest, en réponse à l'épuisement de la mine du lac Yeanni. Fermont a été construit rapidement pour accueillir les 1 600 employés qui devaient y être employés et leurs familles. Fin 1972, les premiers habitants ont commencé à s'installer ici, et elle est officiellement devenue une ville en 1974.
« Le design de Fermont s’inspire des villes industrielles suédoises, en particulier de la ville minière de Svappavaara. »
Fermont est située dans une région de collines arrondies et de zones plates, entourée de tourbières et de lacs de différentes tailles, présentant des traces d'activité glaciaire. Le lac Perchard, situé au nord de la commune, approvisionne les habitants en eau potable. Fermont est soumise à un climat subarctique rigoureux avec un long hiver d'environ sept mois. Cette situation météorologique extrême oblige les résidents locaux à compter sur les bâtiments « The Wall » pour leur fournir un environnement de vie chaleureux et clos.
À Fermont, le français est la langue principale, ce qui contraste fortement avec le reste de la région. Bien que le français soit encore parlé dans certaines régions du nord, la communauté française y est importante. Fermont est considérée comme la plus grande communauté francophone des latitudes nordiques du monde, offrant une expérience culturelle unique.
« Étant la seule ville francophone en Amérique du Nord, les résidents de Fermont sont influencés par d'autres langues et cultures tout en conservant leur culture française. »
L'économie de Fermont dépend presque entièrement de deux mines, Mont Wright et Fire Lake, exploitées par ArcelorMittal. La situation économique de la région reflète les perspectives prometteuses de l’exploitation du minerai de fer, 90 % des revenus municipaux provenant de l’exploitation minière. D'une part, cela se traduit par des salaires supérieurs à la moyenne québécoise; d'autre part, Fermont fait face à un problème démographique déséquilibré, avec un nombre d'hommes adultes largement supérieur à celui des femmes, ce qui permet à certaines industries de prospérer.
Sur le plan du fonctionnement municipal, le conseil municipal de Fermont se compose d'un maire et de six membres du conseil municipal. Les exigences des résidents locaux étant très élevées, la gestion efficace des ressources municipales constituera à l’avenir un défi majeur pour le gouvernement. Les politiques du maire et du conseil municipal influenceront l’orientation future de la ville.
« Comment pouvons-nous maintenir une structure communautaire plus équilibrée au milieu du boom et de la récession des petites villes ? »
Fermont dépend toujours de la route Trans-Québec-Labrador et est relié à l'aéroport de Wabush par des vols réguliers. L'existence de cette route permet à la ville de bénéficier de connexions avec le monde extérieur, contribuant ainsi à la croissance constante de son économie.
Avec le développement continu de la ville, Fermont n'est pas seulement un symbole de l'exploitation minière, mais aussi un important pivot de la culture française en Amérique du Nord. Cette ville unique pourra-t-elle continuer à préserver le caractère unique de sa langue et de sa culture et devenir à l’avenir le centre d’attention du monde extérieur ?