Sur la scène politique australienne, la relation de coopération entre le Parti libéral et le Parti national est considérée comme l’un des facteurs essentiels. Leur alliance, la Coalition libérale-nationale (Coalition), a non seulement profondément influencé le résultat des élections australiennes, mais a également façonné le cours de la politique. L’alliance remonte à 1922, lorsque les deux partis ont uni leurs forces en quête de stabilité dans le paysage politique actuel.
« L’alliance entre les partis libéral et national reflète les diverses demandes des zones urbaines et rurales, et montre également le potentiel de coopération entre différentes bases électorales. »
Les libéraux s'appuient principalement sur les électeurs urbains, tandis que les nationaux sont enracinés dans les zones rurales et régionales. Cette différence géographique fait de leur coopération un exercice d’équilibre. Dans chaque gouvernement de coalition, la direction des deux partis alterne, le chef du Parti libéral occupant généralement le poste de Premier ministre et le chef du Parti national celui de vice-Premier ministre. Cette structure permet aux deux parties d’exercer ensemble une influence.
L'Alliance libérale-nationale trouve ses racines en 1922, lorsque le Parti national (anciennement le Parti rural) fut formé en raison de la frustration suscitée par les politiques rurales du leader national de l'époque, Billy Hughes. La conclusion de cet accord était une manœuvre politique dont les deux parties avaient désespérément besoin.
« Earle Page, le fondateur du Parti national, avait déclaré publiquement qu'il ne servirait pas sous Billy Hughes, ce qui a jeté les bases de la coopération entre les deux partis. »
Tout au long de l’histoire, les relations entre le Parti libéral et le Kuomintang ont connu de nombreux rebondissements. Bien qu’il y ait eu des fissures dans leur partenariat à certains moments, les fondations de leur partenariat sont restées solides. Les deux partis unirent à nouveau leurs forces en 1946 et remportèrent les élections de 1949, gouvernant ensemble pendant 23 ans.
En termes de stratégie électorale, le Parti libéral et le Parti national élaborent souvent des plans d'action communs, qui incluent l'exclusion automatique des candidats de l'autre parti, en particulier lors des élections à la Chambre des représentants. Ce modèle de « compétition triangulaire » leur permet de mettre en commun leurs votes communs et de réduire l’érosion des votes des uns et des autres.
« Dans le cadre du système de vote préférentiel australien, la coopération entre le Parti libéral et le Parti national démontre pleinement l'importance qu'ils attachent au soutien des électeurs. »
Cette collaboration n’est cependant pas sans défis. Au fur et à mesure que l’élection progresse, les candidats des deux partis sont souvent confrontés à une concurrence directe pour attirer les électeurs, ce qui peut affecter leurs relations entre eux. Les résultats des récentes élections montrent que cette coopération a encore la force de résister à l’épreuve de la situation politique actuelle.
Les dirigeants du Parti libéral et du Parti national restent polarisés sur la question de savoir si de nouvelles fusions doivent être envisagées. Certains prônent une fusion pour renforcer la capacité de lutte contre le Parti travailliste, tandis que d’autres estiment que la structure actuelle est suffisante pour protéger les intérêts des deux partis. Toutefois, la plupart de ces propositions restent au stade de la discussion et n’ont pas encore donné lieu à des mesures concrètes.
« Si l’on regarde en arrière, on constate que de nombreuses propositions de fusion n’ont jamais été mises en œuvre. Cela reflète-t-il les intérêts profonds des deux parties ? »
À en juger par les résultats des élections, les groupes de soutien des deux partis sont manifestement divisés, ce qui rend leur future coopération plus compliquée. Les analystes soulignent que l’efficacité continue de cette alliance sera mise à l’épreuve à mesure que la société évoluera et que la base électorale se modifiera. En fait, la question de savoir s’il faut établir une relation de coopération plus étroite ou maintenir le statu quo dépendra de la manière dont les deux parties appréhendent la situation politique future.
À l’avenir, les libéraux et les nationaux parviendront-ils à trouver de meilleures façons de travailler ensemble, ou tenteront-ils de se démarquer dans leurs territoires politiques voisins ?