Avec l’impact du réchauffement climatique et du changement climatique, les plantes sont confrontées à des défis de plus en plus importants pour s’adapter aux changements environnementaux. Bien que l’excès de lumière solaire soit une source de vie importante, pour de nombreuses plantes, trop de lumière peut être nocif. Depuis l’Antiquité, les plantes ont développé une série de mécanismes de photoprotection pour résister à ces dangers potentiels, ce qui peut réduire efficacement les dommages cellulaires pendant la photosynthèse et favoriser la croissance.
Une exposition excessive au soleil peut entraîner une photoinhibition ou une photoinactivation des centres de réaction, ce qui n'implique pas nécessairement de dommages chimiques.
Chez les organismes qui effectuent la photosynthèse oxygénée, si l'intensité lumineuse est trop élevée, elle peut provoquer des réactions improductives des pigments photosynthétiques tels que la chlorophylle, générant ainsi des espèces réactives de l'oxygène (ROS) qui endommagent la plante. La production de ces ROS est particulièrement évidente dans des environnements extrêmes et des intensités lumineuses élevées, ce qui pose d’autres défis aux plantes.
Les plantes doivent donc posséder une série de mécanismes de photoprotection, notamment des mécanismes d’extinction non photochimiques tels que le cycle des flavonoïdes et la réorganisation structurelle. Ces mécanismes fonctionnent ensemble pour réduire les dommages au système photosynthétique et assurer une croissance saine des plantes.
Chez les plantes, certains photorécepteurs détectent l’intensité, la direction et la durée de la lumière et ajustent la disposition des chloroplastes pour réduire les photodommages.
Ce qui est encore plus intéressant, c’est que certaines plantes utilisent les changements de pigmentation comme une forme de photoprotection sous de fortes intensités lumineuses. Dans l’Antarctique, la différence de couleur entre les mousses rouges et vertes montre comment ces plantes réagissent à l’intensité lumineuse. Le changement de couleur n’est pas seulement lié à l’intensité de la lumière, mais aussi au système de perception de la lumière de ces plantes.
Récemment, des chercheurs ont mené une expérience pour analyser la capacité photoprotectrice des composés absorbant les UV (UVAC) et des pigments rouges de la mousse antarctique contre les intensités lumineuses élevées. L'expérience a révélé que les mousses rouges se comportaient mieux dans des environnements à forte intensité lumineuse, car leurs pigments rouges et leurs concentrations élevées d'UVAC dans leurs parois cellulaires réduisaient efficacement les dommages causés par la lumière.
La production de composés absorbant les UV et de pigments rouges a augmenté parallèlement aux intensités lumineuses élevées, démontrant la grande adaptabilité de la plante à l'intensité lumineuse.
Bien que nous ayons acquis une grande compréhension des mécanismes de photoprotection des plantes, avec les changements rapides du climat mondial, pouvons-nous pleinement réaliser l’importance de ces mécanismes et les protéger ?
Outre les plantes, d’autres organismes mettent également en œuvre différents mécanismes de photoprotection, comme le processus de conversion de l’ADN, des protéines et de la mélanine à l’intérieur de la peau humaine. Cette conversion interne peut convertir efficacement l’énergie lumineuse UV absorbée en énergie thermique, évitant ainsi d’endommager l’ADN et d’autres tissus cellulaires. De plus, avec le développement de l'industrie cosmétique, divers écrans solaires sont apparus sur le marché, qui prétendent être similaires à la « mélanine artificielle » et sont destinés à protéger la peau des dommages causés par les UV.
Toutefois, les effets à long terme des ingrédients artificiels des écrans solaires et leur efficacité réelle font encore l’objet d’études plus approfondies. Cela soulève également des questions sur les photoprotecteurs artificiels et sur leur comparaison avec les mécanismes biologiques naturels, notamment face aux rayons ultraviolets de plus en plus dangereux.
Notre compréhension des mécanismes de photoprotection des plantes et des humains est loin d’être suffisante, et cela pourrait être un sujet important pour la recherche biologique future.
La recherche sur les mécanismes de photosynthèse et de photoprotection revêt non seulement une grande importance pour le développement agricole, mais jouera également un rôle positif dans la promotion de la protection de l’environnement et de la conservation de la biodiversité. Ces explorations nous aideront à mieux comprendre le fonctionnement de la nature et à rechercher une coexistence harmonieuse entre les organismes et l’environnement. Pouvons-nous nous en inspirer pour créer un avenir plus durable ?