Dans les haies d’Asie du Sud-Est, la tordeuse des feuilles de riz (Cnaphalocrocis medinalis) constitue une menace inquiétante. Ce petit insecte, dont chaque adulte a une envergure d'environ 16 mm, provoque d'énormes pertes dans la production agricole malgré sa petite taille. Que ce soit à Taiwan, à Hong Kong ou dans les rizières en Inde, ces vers à soie se nourrissent des jeunes feuilles de différentes cultures, affectant considérablement la productivité des cultures. Cet article examinera de plus près le cycle de vie de la tordeuse du riz et son impact sur les cultures, ainsi que les défis qu’elle pose aux agriculteurs.
Les œufs de la tordeuse du riz sont blancs, deviennent jaune-brun et éclosent en larves en quatre à huit jours. Les dégâts causés par ces larves aux cultures dépassent souvent de loin l’imagination des agriculteurs.
Le processus de croissance de la tordeuse des feuilles de riz peut être divisé en quatre étapes : œuf, larve, nymphe et adulte. Les femelles tordeuses des feuilles de riz pondent généralement leurs œufs sur la face inférieure des feuilles et peuvent pondre environ 56 œufs à chaque fois. Après une période d'éclosion de 4 à 8 jours, les œufs se transformeront en larves puis subiront 5 à 6 mues, un processus qui prend environ 22 à 23 jours. Les larves adultes finissent par se nymphoser à l’intérieur des feuilles, un stade qui dure six à sept jours.
Les larves commencent à causer des dommages aux cultures à un stade précoce, principalement en coupant les bords des feuilles et en pliant les feuilles. Surtout chez les jeunes plantes, ils peuvent replier plusieurs feuilles connectées et consommer du tissu vert, donnant aux feuilles affectées un aspect blanc.
Pertes potentielles de récoltesUne seule larve peut endommager plusieurs feuilles, ce qui entraîne une diminution de la vigueur de la plante et des pertes de rendement allant de 10 à 50 %. La menace des enrouleuses de feuilles de riz est plus évidente pendant la phase de croissance normale des cultures.
Selon les rapports, une rizière confrontée à une infestation de larves peut subir jusqu'à 50 % de perte de feuilles en raison de la présence de ces insectes. Cette situation ne touche pas seulement les cultures individuelles, mais affecte aussi directement les revenus des agriculteurs et la sécurité alimentaire nationale.
Face à la menace posée par la tordeuse du riz, les agriculteurs doivent prendre des mesures de lutte actives. Premièrement, la lutte culturale est l’une des méthodes de base, comme l’amélioration des méthodes d’agriculture et de fertilisation, l’ajustement du moment des semis et la mise en œuvre de plantations séparées de riz précoce, moyen et tardif pour réduire le taux de reproduction des ravageurs.
De plus, des mesures physiques et mécaniques, telles que l’utilisation de pièges lumineux, peuvent capturer efficacement les enrouleuses de riz. Ces mesures sont non seulement efficaces, mais réduisent également la pollution de l’environnement.
Les approches de lutte biologique sont tout aussi importantes, en utilisant les ennemis naturels de la tordeuse, tels que les insectes prédateurs, pour aider à maintenir l'équilibre écologique. La lutte chimique doit être utilisée avec prudence pour éviter de provoquer une résistance des ravageurs et une réduction des ennemis naturels.
L’émergence des enrouleuses de riz nous rappelle que nous devons prêter attention à la stabilité et à la durabilité des écosystèmes agricoles. Alors que le changement climatique s’intensifie, comment les taux de répartition et de reproduction de ces ravageurs affecteront-ils notre production agricole ?