Le secret de l'informatique sans serveur : pourquoi les serveurs fonctionnent-ils toujours en silence en arrière-plan ? 

Avec le développement du cloud computing, l’informatique sans serveur a attiré l’attention de plus en plus d’entreprises. Cependant, derrière ce concept se cache le secret que de nombreux serveurs aident encore discrètement. Selon la définition de la norme ISO/IEC 22123-2, l'informatique sans serveur permet aux clients d'utiliser des services cloud sans configurer, déployer ou gérer des ressources matérielles ou logicielles, et doit uniquement fournir du code ou des données d'application.

Le terme sans serveur n'est pas tout à fait exact, car les fournisseurs de services cloud ont toujours besoin de serveurs pour exécuter le code du développeur.

L'existence de serveurs change la définition de l'informatique sans serveur. Ben Kehoe a proposé que l'informatique sans serveur soit considérée davantage comme un spectre plutôt que comme une définition rigide. Cela signifie que les entreprises devraient se concentrer sur l’exploitation des avantages des solutions sans serveur plutôt que de se limiter à une définition étroite d’une technologie spécifique. Bien que l'informatique sans serveur simplifie le processus de déploiement du code, selon Gregor Hohpe, elle n'élimine pas complètement la complexité, mais la déplace de l'équipe opérationnelle vers l'équipe de développement.

Le code sans serveur peut être utilisé avec des styles traditionnels tels que les microservices ou l'architecture monolithique, ou même sans dépendre d'un serveur configuré. Cela ne doit pas être confondu avec certains modèles informatiques ou de réseau qui ne nécessitent pas de serveur réel pour fonctionner, tels que les modèles peer-to-peer (P2P). Selon Yan Cui, l'informatique sans serveur devrait être adoptée lorsqu'elle peut contribuer à offrir plus rapidement de la valeur au client.

Exécution sans serveur

Le runtime informatique fourni par les fournisseurs sans serveur peut exécuter la logique des applications mais n'est pas responsable du stockage des données. Les modèles d'exécution courants incluent Function as a Service (FaaS) et Container as a Service (CaaS). Les langages courants pris en charge incluent Java, Python et PHP.

Produits commerciaux

L’histoire de l’informatique sans serveur remonte au lancement de Zimki en 2006, mais la plateforme n’a pas connu le succès. Par la suite, Google a lancé Google App Engine en 2008, qui fut le premier module à fournir des applications de facturation.

AWS Lambda a été lancé par Amazon en 2014, popularisant ainsi le modèle abstrait de l'informatique sans serveur.

Les bases de données sans serveur telles qu'Amazon Aurora et Azure Data Lake ont également réussi à étendre ce modèle informatique aux systèmes de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR), éliminant ainsi le besoin de configuration et d'extension du matériel de base de données physique ou virtuelle. Ce changement permet aux entreprises de se concentrer davantage sur leur logique métier plutôt que sur leur infrastructure.

Avantages de l'informatique sans serveur

L'informatique sans serveur offre de multiples avantages, notamment en termes de rentabilité et de flexibilité. Ce modèle informatique évite les dépenses élevées liées à la location ou à la gestion de serveurs fixes et s'étend automatiquement à mesure que la demande évolue. Les équipes de développement sont capables d'exécuter du code rapidement sans avoir à creuser dans l'infrastructure, ce qui leur permet de se concentrer davantage sur la logique métier et de fournir de la valeur au client.

Les défis de l'informatique sans serveur

Cependant, l’informatique sans serveur n’est pas sans défis. Les délais de réponse, les contraintes de ressources, les difficultés de surveillance et de débogage et les problèmes de sécurité sont autant de facteurs que les entreprises doivent soigneusement prendre en compte lors de l'adoption de solutions sans serveur.

Certaines attaques par force brute ou code défectueux pourraient entraîner des fluctuations de paiement inattendues pour les utilisateurs, ce qui constitue un risque de « facture choc ».

En outre, le recours à des services sans serveur fournis par des tiers peut également entraîner des problèmes de dépendance vis-à-vis des fournisseurs, ce qui rend les entreprises confrontées à des difficultés lors de la migration des charges de travail.

Bonnes pratiques

L'adoption de pratiques DevSecOps peut aider les entreprises à utiliser et à protéger efficacement les technologies sans serveur, en brouillant davantage les frontières entre développement et sécurité et en faisant de la sécurité un élément important de la coopération multipartite.

Bien que ce modèle informatique émergent puisse techniquement résoudre de nombreux problèmes, dans les applications métiers réelles, les entreprises doivent toujours l'examiner attentivement et ne pas ignorer les risques potentiels pour des raisons de commodité. Face à un domaine technologique en évolution aussi rapide, les entreprises sont-elles prêtes à relever les défis et les opportunités apportés par l’informatique sans serveur ?

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