Dans la guerre moderne, l’application de la technologie furtive est devenue la clé du succès de nombreux équipements militaires. En particulier dans le domaine de la technologie radar, l’émergence du radar à balayage électronique actif (AESA) a complètement changé la manière traditionnelle d’utiliser le radar, rendant les opérations militaires plus difficiles à détecter.
Le principal avantage du radar AESA est qu’il peut transmettre plusieurs signaux en même temps et fonctionner sur des fréquences différentes, ce qui rend sa détection extrêmement difficile pour l’ennemi.
Le radar AESA est un type d'antenne réseau à commande de phase, qui utilise un réseau d'antennes contrôlé par ordinateur pour ajuster électroniquement la direction du faisceau sans déplacer l'antenne. Chaque élément d'antenne est connecté à un petit module d'émission/réception à semi-conducteurs, qui permet au radar AESA d'émettre un signal puissant tout en conservant une bonne furtivité.
Dans un PESA (Passive Electronically Scanned Array), tous les éléments d'antenne sont connectés à un seul émetteur ou récepteur via des déphaseurs. L'AESA, en revanche, est capable de fonctionner indépendamment sur chaque fréquence et de former simultanément plusieurs « sous-faisceaux » indépendants. Cela permet non seulement aux radars AESA de fonctionner dans des environnements complexes, mais les rend également plus difficiles à détecter.
AESA est conçu pour ajuster automatiquement la fréquence de transmission, ce qui améliore considérablement sa furtivité. Les radars traditionnels sont susceptibles d’être brouillés et détectés car leurs signaux sont fixes. Les radars AESA sont capables de modifier de manière aléatoire leur fréquence d'impulsion, ce qui rend difficile pour les récepteurs d'alerte radar (RWR) traditionnels de suivre leurs changements.
Contexte historiqueEn plus de sa furtivité, l'AESA possède également des capacités anti-interférence extrêmement fortes, ce qui rend impossible toute interférence efficace entre les méthodes d'interférence de l'ennemi et ses opérations.
Dès les années 1960, les Bell Labs ont proposé l'idée d'utiliser un système à réseau phasé pour remplacer le radar Niki Zeus. Au fil du temps, la technologie AESA est apparue comme le résultat de cet effort. Le premier radar militaire terrestre AESA de l'histoire a été mis en service dans les forces d'autodéfense japonaises en 1995, et par la suite, les agences militaires de divers pays ont commencé à prêter attention à ses applications potentielles.
Le fonctionnement multifaisceaux et la flexibilité de fréquence du système AESA améliorent non seulement la précision de l'identification des cibles, mais améliorent également la capacité à suivre plusieurs cibles simultanées. L'indépendance de chaque module lui permet de maintenir un fonctionnement stable même face aux interférences électroniques ennemies.
En regardant vers l’avenir, avec les progrès continus de la technologie électronique, les performances des systèmes radar AESA continueront de s’améliorer. L’application par l’armée de ses capacités de furtivité et d’anti-ingérence apportera de nouvelles stratégies aux guerres futures.
La technologie AESA pourrait jouer un rôle plus important dans les futures opérations militaires, et les stratégies militaires changeront également en conséquence.
Derrière cette formidable avancée technologique, comment pensez-vous que les guerres du futur seront redéfinies ?