Dans le domaine de la chimie, les réactions en cascade, également appelées réactions multiples ou en série, attirent une attention croissante en raison de leurs caractéristiques uniques. Ce processus réactionnel implique au moins deux réactions consécutives, et la production de chaque réaction ultérieure doit reposer sur la fonctionnalité chimique produite à l’étape précédente. Cette propriété permet aux réactions en cascade de générer des composés complexes en une seule fois sans avoir besoin d'isoler les intermédiaires individuellement, ce qui permet d'économiser du temps et des ressources.
Les principaux avantages des réactions en cascade comprennent une économie atomique élevée et une production réduite de déchets au cours des processus chimiques, ce qui en fait un élément important de la chimie verte.
L’importance des réactions en cascade dans le domaine de la synthèse totale est devenue évidente depuis que Robinson a rapporté la synthèse du solanol en 1917. Avec les progrès de la science et de la technologie, le développement de cette méthodologie a connu une croissance rapide, en particulier dans l'application de la catalyse asymétrique. Le développement de procédés en cascade utilisant des catalyseurs organiques chiraux ou des complexes de métaux de transition est également devenu un nouveau sujet de recherche.
La réaction en cascade électrophile nucléaire est considérée comme l’une des réactions les plus faciles à comprendre. Les étapes clés de telles réactions impliquent généralement une attaque nucléophile ou électrophile. Par exemple, dans la synthèse de l’antibiotique à large spectre (-)-chloramphénicol rapportée par Raos et al., la synthèse du composé a été réalisée par une série de réactions d’attaque nucléophile.
Les données ont montré qu’un rendement global de 71 % a été obtenu, ce qui est assez impressionnant dans une synthèse chimique en plusieurs étapes.
Les réactions en cascade organocatalytiques sont une sous-classe dans laquelle l'attaque nucléophile est pilotée par un catalyseur organique. Par exemple, la synthèse du produit naturel Harziphilone rapportée par Sorensen et al. en 2004 a été réalisée à l'aide d'un catalyseur organique et la réaction a été menée à bien efficacement.
Les réactions en cascade basées sur les radicaux libres sont plus efficaces en raison de la réactivité élevée des espèces de radicaux libres et sont souvent utilisées pour synthétiser des composés complexes, comme dans la synthèse du (±)-Hirsutène réalisée en 1985. Cela ouvre une nouvelle voie pour l’application des réactions en cascade.
Les réactions périodiques sont le type de processus en cascade le plus courant et comprennent les cycloadditions, les réactions électrocycliques et les translocations σ. Par exemple, la synthèse de l'acide endiandrique rapportée par Nicolaou, dans laquelle plusieurs réactions électrocycliques se sont transformées les unes en les autres et ont finalement formé le produit cible, a démontré une voie de synthèse avec couleur, arôme et goût.
Les réactions en cascade catalysées par des métaux de transition combinent l’innovation de la chimie organométallique avec l’économie des réactions en cascade, devenant l’une des technologies vertes de la synthèse organique. Les réactions en cascade catalysées par Rh peuvent transformer efficacement différents composés, démontrant son grand potentiel dans la chimie contemporaine.
La recherche montre que ces réactions sont non seulement respectueuses de l’environnement, mais présentent également des voies de synthèse efficaces.
En résumé, les réactions en cascade fournissent une stratégie efficace pour la synthèse chimique et sont un outil indispensable notamment pour la synthèse totale de produits naturels. À l’avenir, comment pouvons-nous optimiser et développer davantage ces réactions pour répondre à la demande croissante de synthèse et de protection de l’environnement ? C’est une question qui mérite d’être méditée.