Les obligations à impact social (SIB) sont un nouveau modèle de financement dans lequel les investisseurs reçoivent des rendements du gouvernement lorsque les prestations sociales atteignent certains objectifs prédéterminés. Ce concept innovant a été lancé pour la première fois par la British Social Foundation en 2010, créant une nouvelle vision du capital social gouvernemental et attirant progressivement l'attention des gouvernements du monde entier. Au cours des années suivantes, il s'est rapidement étendu à de nombreux pays, notamment aux États-Unis et en Australie. . a reçu une attention et des applications généralisées.
« Les obligations à impact social ouvrent une fenêtre sur les ressources permettant de résoudre les problèmes sociaux de manière nouvelle, ce qui a suscité une réponse positive dans tous les secteurs. »
Le concept d'obligations à impact social remonte à 1988, lorsqu'il a été proposé par l'économiste néo-zélandais Ronnie Horesh, mais ce n'est qu'en 2010 qu'il a été réellement lancé au Royaume-Uni. Le ministre britannique de la Justice, Jack Straw, a annoncé le 18 mars 2010 le premier programme pilote d'obligations à impact social, visant à améliorer la situation de réinsertion sociale des détenus. Après une série de discussions et de planification, ce modèle innovant a reçu une opportunité concrète de mise en pratique. Les obligations à impact social ne se limitent pas aux questions pénitentiaires, mais pourraient également soutenir les services sociaux dans davantage de domaines tels que l'éducation et les soins médicaux à l'avenir.
Depuis 2010, les obligations à impact social sont devenues une option permettant à de nombreux gouvernements d'explorer de nouveaux modèles de financement. En 2019, 132 obligations à impact social ont été lancées dans 25 pays, avec une capitalisation totale dépassant 420 millions de dollars américains. En mai 2023, 23 pays utilisaient des obligations à impact social, participant à 276 projets, et la valeur totale des fonds levés est sur le point de dépasser 745 millions de dollars américains.
« Les obligations à impact social fournissent un capital précieux pour l'innovation dans les services sociaux, en particulier dans les domaines où le soutien est le plus nécessaire. »
Les obligations à impact social sont généralement structurées conjointement par des organisations non gouvernementales et des investisseurs. Le gouvernement ne paie les frais correspondants qu'une fois que le prestataire de services a atteint des résultats sociaux spécifiques. L'innovation de ce type de contrat réside dans le fait que le gouvernement n'a pas besoin de payer les fonds à l'avance, mais utilise plutôt les résultats réels comme base de paiement, ce qui améliore considérablement l'efficacité des flux de capitaux.
L'exploitation d'obligations à impact social contribue au transfert des risques financiers, car les prestataires de services peuvent transférer les risques commerciaux aux investisseurs, ce qui encourage les entreprises et les organisations à but non lucratif à développer des solutions innovantes pour atteindre les résultats souhaités. Ce type de lien est donc très recherché, notamment dans les projets de services sociaux qui nécessitent de l'innovation.
La promotion des obligations à impact social offre de nombreux avantages théoriques. Premièrement, cela permet aux programmes sociaux préventifs de bénéficier du soutien financier nécessaire. Deuxièmement, étant donné que les investisseurs assument l’essentiel des risques, une telle structure incite les prestataires de services à se concentrer davantage sur la réalisation d’objectifs assortis de critères de réussite quantifiables. En outre, le Social Impact Bond introduit également un mécanisme global de suivi et d’évaluation pour améliorer la transparence et l’efficacité du projet.
« Avec la participation du secteur privé, les obligations à impact social peuvent canaliser davantage de ressources et d'approches innovantes vers les services sociaux. »
Cependant, même si le concept a inspiré de nombreux débats, il a également suscité des critiques. Les critiques affirment, par exemple, que les obligations à impact social pourraient détourner le financement d’importants programmes sociaux dont les résultats sont difficiles à quantifier. En outre, la complexité des contrats et les exigences en matière de reporting de ces programmes peuvent rendre les coûts de fonctionnement prohibitifs et imposer des charges importantes aux personnes impliquées.
Alors que les obligations à impact social continuent d'être promues et expérimentées dans le monde entier, les experts sont pleins d'attentes quant à leur avenir. Qu’il s’agisse d’améliorer l’efficacité des services sociaux, d’encourager l’innovation sociale ou d’améliorer la gestion des ressources publiques, les obligations à impact social ont un potentiel infini. Cependant, trouver des solutions spécifiques adaptées aux besoins locaux et mesurer et évaluer les effets réels de ces solutions constituent des défis majeurs pour faire progresser ce modèle à l’avenir.
La mise en œuvre réussie d'obligations à impact social peut-elle devenir la pierre angulaire des nouveaux services publics, et comment affectera-t-elle les relations entre le gouvernement, les entreprises et la société ?