Parfois, une mystérieuse tache bleue apparaît sur la peau des nouveau-nés : les taches mongoles. Cette tache de naissance congénitale plate, généralement considérée comme bénigne, présente un bord ondulé et une forme irrégulière et a attiré l'attention d'innombrables chercheurs depuis le 19e siècle. Au début, on pensait à tort que les taches mongoles étaient une caractéristique unique des Mongols, mais avec les progrès de la science, nous nous rendons compte que cette tache de naissance est assez courante chez de nombreuses races différentes. Quelle est la base scientifique et la signification culturelle qui se cachent derrière cela ?
Les taches mongoles sont une maladie cutanée congénitale du développement qui est généralement présente à la naissance. La couleur bleue de cette tache de naissance provient des mélanocytes, des cellules qui se trouvent normalement dans la couche superficielle de la peau (épiderme). Cependant, dans le cas des taches mongoles, ces cellules migrent vers la couche plus profonde de la peau (derme) au cours du développement et deviennent piégé. Elle apparaît généralement sous la forme de plusieurs petites taches ou d’une grande plaque, principalement sur le bas du dos, les fesses, les côtés et les épaules.
« Ces malentendus au sujet des taches mongoles conduisent parfois même à des inquiétudes quant à des soupçons d’abus. »
L'anthropologue français Robert Geissin s'intéresse de près à l'étude des taches mongoles dans différentes cultures. Dans plusieurs articles, il a exploré la couleur, la localisation et la répartition raciale des taches de naissance. Ses recherches montrent que les taches mongoles ne se retrouvent pas seulement chez les bébés de Mongolie ou du Japon, mais sont également courantes dans certaines populations indigènes d’Amérique, d’Asie et d’Australie. Différentes cultures ont leurs propres explications à ce phénomène.
Des études ont montré que l'incidence des taches mongoles varie considérablement selon les populations. Par exemple, environ 80 % des bébés asiatiques naissent avec des taches mongoles, tandis que le taux atteint 85 % chez les bébés amérindiens. Chez les enfants afro-américains, le taux d’incidence peut atteindre 90 à 96 %. Ces chiffres montrent non seulement la prévalence des taches mongoles, mais suscitent également une réflexion approfondie sur leur signification culturelle et sociale.
« La présence de taches mongoles a donné lieu à des discours sociaux et raciaux contrastés entre les cultures, démontrant comment les points de vue culturels sur les traits physiques peuvent influencer la manière dont ces traits sont acceptés. »
Dans différentes cultures, les taches mongoles ont leurs propres noms et explications uniques. Par exemple, au Japon, on l'appelle « 尻が青い », ce qui signifie immaturité ou inexpérience ; tandis que dans la mythologie coréenne, les taches mongoles sont expliquées comme un cadeau post-partum de l'esprit de la sage-femme. De plus, les attitudes sociales envers cette tache de naissance ont changé au cours de l’histoire, les préjugés dans certaines cultures étant progressivement remplacés par l’acceptation.
D'un point de vue médical, les taches mongoles sont des taches de naissance bénignes qui ne nécessitent généralement pas de traitement et qui, dans la plupart des cas, disparaissent naturellement avant la puberté. Les parents n’ont donc pas à s’inquiéter outre mesure si leur bébé présente des taches mongoles. Comprendre les fondements scientifiques et la signification culturelle de ces taches peut aider à réduire l’anxiété inutile.
Cette tache mongole apparemment ordinaire mais qui incite à la réflexion révèle non seulement une variation physiologique de la peau humaine, mais reflète également les points de vue et les réactions de la culture et de la société aux caractéristiques physiologiques. Alors, les sites mongols nous offrent-ils une compréhension plus profonde de la communauté humaine ?