Dans le vaste océan de la biologie, les cartes génétiques sont comme des îles invisibles, attendant que les scientifiques les explorent. L’essor des marqueurs ADN associés aux sites de restriction (RAD) offre une nouvelle perspective et un nouvel outil pour l’étude de l’évolution des espèces. Ce marqueur génétique montre non seulement son importance dans la cartographie d’association, la cartographie QTL et la génétique écologique, mais ouvre également la voie à l’exploration de la génétique évolutive.
Les marqueurs ADN associés aux sites de restriction sont un outil génétique qui aide à la gestion des ressources et à la conservation de la biodiversité. Ces fragments d’ADN sont situés dans le génome à proximité d’enzymes de restriction spécifiques. Pour mener des études de marquage RAD, vous devez d’abord isoler ces balises RAD, qui sont des séquences d’ADN entourant des sites de restriction spécifiques dans le génome.
La technologie d’étiquetage RAD a été étudiée et appliquée à de nombreux niveaux, en particulier dans l’évolution des espèces, son importance ne peut être sous-estimée.
Le processus d’isolement des balises RAD fournit la base pour l’identification des variantes génétiques. Le processus commence par la digestion de l’ADN avec des enzymes de restriction spécifiques et la ligature d’adaptateurs biotinylés aux extrémités de l’ADN. L'ADN est ensuite cisaillé de manière aléatoire et des billes de streptavidine sont utilisées pour isoler les fragments biotinylés. Récemment, cette procédure a également été révisée pour utiliser le séquençage à haut débit pour l’analyse, une méthode qui a considérablement amélioré la précision et l’efficacité.
Après avoir isolé l'étiquette RAD, les scientifiques peuvent ensuite identifier et génotyper les polymorphismes de séquence d'ADN, en particulier les polymorphismes d'un seul nucléotide (SNP). Ces sites polymorphes sont appelés marqueurs RAD et permettent aux chercheurs d’acquérir une compréhension approfondie de la structure génétique d’une espèce et de son histoire évolutive.
Le développement du séquençage d’ADN à haut débit a offert des possibilités et une densité de données sans précédent pour l’identification des marqueurs RAD.
Les marqueurs RAD ont été initialement réalisés grâce à la technologie des puces à ADN, mais avec l’émergence de la technologie de séquençage à haut débit, leur application est devenue de plus en plus étendue. Depuis 2006, les laboratoires Eric Johnson et William Cresko de l'Université de l'Oregon ont développé conjointement cette technologie et démontré l'efficacité des marqueurs RAD dans l'identification des points de rupture de recombinaison génétique et la détection des QTL.
En 2012, les scientifiques ont proposé une méthode améliorée appelée marquage RAD à double digestion (ddRADseq). Cette approche permet la combinaison de deux enzymes de restriction et ajoute un processus rigoureux de sélection de la taille de l’ADN, offrant une solution efficace pour le génotypage de population à faible coût.
En 2016, l’émergence de la technologie hyRAD a indiqué que la portée de l’étiquetage RAD s’élargit. Cette méthode utilise des fragments RAD biotinylés comme sondes d’alignement pour capturer des fragments homologues dans le génome. Ceci est particulièrement important pour étudier l’information génétique dans des échantillons contaminés ou dégradés, comme c’est désormais le cas avec les spécimens de musée utilisant cette technique.
La technologie hyRAD compense non seulement la dépendance aux sites de restriction, mais améliore également considérablement la couverture des sites sur les échantillons.
Grâce à l’évolution des technologies, les marqueurs RAD et les méthodes associées révèlent les mystères de l’évolution des espèces. Cela enrichit non seulement la connotation de la génomique, mais fait également progresser le rythme de la conservation de la biodiversité. Dans les recherches futures, la question de savoir comment utiliser ces technologies plus efficacement deviendra une question urgente que les scientifiques devront résoudre.