L'odorat est souvent sous-estimé dans notre vie quotidienne, mais son impact sur les émotions, la mémoire et le comportement ne peut être ignoré. L'origine de l'odorat est étroitement liée à ses mécanismes physiologiques complexes. Nous explorerons ici les principes de base de la perception olfactive et les recherches scientifiques associées.
Les récepteurs olfactifs (OR) sont des capteurs chimiques présents dans la membrane cellulaire des neurones olfactifs qui sont responsables de la détection des molécules odorantes (c'est-à-dire des composés odorants). Ils déclenchent des impulsions nerveuses qui transmettent des informations olfactives au cerveau. Chez les vertébrés, ces récepteurs appartiennent à la famille des protéines couplées aux protéines G sensibles à la rhodopsine de classe A, formant la plus grande famille multigénique chez les vertébrés.
Chez l’homme, il existe environ 400 gènes fonctionnels de récepteurs olfactifs, tandis que les souris en ont environ 1 400.
Les récepteurs olfactifs se trouvent dans les cils et les synapses des neurones et sont également exprimés dans l'épithélium respiratoire des humains. Lorsque les molécules odorantes pénètrent dans la cavité nasale et se lient aux récepteurs olfactifs, les récepteurs subissent des changements structurels, se lient à la protéine G interne et l'activent, et activent en outre l'adénylate cyclase pour convertir l'ATP en adénosine monophosphate cyclique (AMPc). ). Ces réactions chimiques déclenchent l’entrée d’ions calcium et sodium dans la cellule, créant un potentiel d’action qui transmet le signal olfactif au cerveau.
On estime qu’il existe jusqu’à 1 000 récepteurs olfactifs dans le génome des mammifères, ce qui représente environ 3 % du génome. Cependant, tous les gènes des récepteurs olfactifs ne sont pas exprimés et fonctionnels. Les humains possèdent environ 400 gènes fonctionnels, tandis que les 600 autres sont des pseudogènes. Ce grand nombre de récepteurs olfactifs nous permet de distinguer d’innombrables odeurs différentes. Chaque récepteur olfactif ne détecte pas une seule odeur, mais est sensible à une gamme d’odeurs structurellement similaires.
Ironiquement, certaines molécules odorantes peuvent activer plusieurs types différents de récepteurs olfactifs en même temps.
La famille de gènes des récepteurs olfactifs a évolué chez les vertébrés par duplication et conversion de gènes. Les humains possèdent moins de gènes olfactifs que les autres mammifères, ce qui peut être lié à leur grande dépendance à la vision. Cependant, cette hypothèse a été remise en question car des études ont montré que même avec une réduction du nombre de gènes, notre capacité à sentir reste inchangée.
Il existe encore de nombreuses inconnues dans la compréhension de la construction et de l'expression de l'odorat. Bien que les recherches existantes nous fournissent une base, des efforts supplémentaires sont encore nécessaires pour déterminer l'application réelle de l'odorat dans diverses situations de la vie quotidienne et les raisons qui la sous-tendent. Mécanismes biologiques. L’étude des récepteurs olfactifs revêt non seulement une importance considérable pour la science biologique, mais elle indique également comment les humains peuvent mieux utiliser ce système de perception pour améliorer leur vie.
L’étude de l’olfaction ne consiste pas seulement à explorer les mystères de la biologie, mais aussi à nous comprendre nous-mêmes.
Verrons-nous à l’avenir la technologie olfactive être utilisée dans un large éventail de domaines, de la sécurité alimentaire à la thérapie émotionnelle ?