Dans un contexte de demande énergétique mondiale croissante, la valeur des déchets agricoles a progressivement attiré l’attention. Les résidus végétaux tels que les résidus de maïs et la bagasse de canne à sucre, en tant que matières premières de biomasse les plus abondantes, peuvent non seulement fournir des ressources potentielles pour la production de biocarburants, mais également contribuer à parvenir à un développement durable. La composition chimique de ces déchets agricoles, riches en cellulose, hémicellulose et lignine, rend difficile la production de biocarburants, mais offre également des possibilités infinies.
« La présence de ces trois composants rend le traitement de la lignocellulose très difficile, et la clé pour surmonter cette résistance réside dans une combinaison de processus thermiques, chimiques, enzymatiques et microbiens. »
La lignocellulose se compose de trois composants principaux : la cellulose, l'hémicellulose et la lignine, chacun ayant ses propres propriétés uniques qui rendent les applications commerciales difficiles. La lignine est un polymère hétérogène composé de plusieurs monomères et présente un degré élevé de caractéristiques de réticulation. L'hémicellulose, quant à elle, est constituée de polysaccharides ramifiés qui sont souvent liés de manière covalente à la lignine via des acides phénoliques, ce qui rend difficile l'extraction des sucres pour la conversion en biocarburants. De plus, la cellulose est un homopolymère de glucose avec une solubilité extrêmement faible, et le glucose doit généralement être extrait par dégradation chimique ou biologique.
De nombreuses cultures présentent un intérêt pour leur capacité à fournir des rendements élevés de biomasse. Certaines cultures peuvent être récoltées plusieurs fois par an, comme le peuplier et le tonneau géant. En tant que culture énergétique privilégiée, la canne à sucre fournit non seulement du saccharose fermentescible, mais produit également un déchet riche en lignocellulose : la bagasse.
« La biomasse lignocellulosique a une longue histoire en tant que combustible ligneux, mais au cours des dernières décennies, l'intérêt pour elle en tant que précurseur des combustibles liquides a augmenté. »
La biomasse lignocellulosique est la principale matière première de l'industrie de la pâte à papier. La pâte chimique est produite en séparant la lignine et l'hémicellulose pour ne conserver que la cellulose. La majeure partie de la lignine est éliminée lors du traitement de la pâte à papier sous forme de déchet destiné à être utilisé comme combustible, ce qui offre la possibilité aux usines de papier actuelles d'être réaffectées à la production de sucres lignocellulosiques.
Avec la demande croissante en énergie renouvelable, la biomasse lignocellulosique est très prometteuse pour une utilisation dans la production de biocarburants. La conversion de la lignocellulose en bioéthanol constitue une alternative intéressante pour lutter contre les énergies fossiles. En outre, il existe une variété d’autres carburants dérivés de la lignocellulose, tels que le butanol, le diméthylfurane et la gamma-cétovalérolactone.
« Cependant, la résistance de la lignocellulose à la dégradation rend le processus d'extraction des sucres fermentescibles difficile. La séparation et l'extraction efficaces de ces sucres restent au centre des recherches actuelles. »
Actuellement, divers produits chimiques peuvent être obtenus à partir de la biomasse lignocellulosique, notamment dans la production de biocomposites, avec une durabilité revendiquée. Les sous-produits herbacés et agricoles tels que les plantes envahissantes et les déchets agricoles offrent des sources alternatives possibles pour la création de nouveaux matériaux composites « verts ».
« En tant que matériau alternatif renouvelable et bon marché, la cellulose suscite une grande attention dans l'industrie, et son développement futur ne peut être sous-estimé. »
Avec les progrès de la technologie et l’accent mis sur la protection de l’environnement, la conversion des déchets agricoles en ressources précieuses est non seulement devenue possible, mais peut également apporter une solution aux besoins énergétiques mondiaux. Pouvons-nous compter entièrement sur les déchets agricoles pour un avenir durable ?