L'encéphalite japonaise (EJ) est une infection cérébrale causée par le virus de l'encéphalite japonaise (VEJ). Bien que la plupart des infections ne provoquent aucun symptôme évident, une inflammation du cerveau peut parfois survenir, entraînant un certain nombre de symptômes différents. Des études ont montré que les divers symptômes de cette maladie ont suscité des discussions approfondies au sein de la communauté médicale sur ses causes.
La période d'incubation de l'encéphalite japonaise est généralement de 2 à 26 jours. La grande majorité des personnes infectées ne présentent aucun symptôme et seule une personne sur 250 développe une encéphalite après l'infection. Lorsque des manifestations cliniques graves surviennent, les symptômes courants comprennent des maux de tête sévères, des vomissements, de la fièvre, de la confusion et des convulsions, qui apparaissent généralement dans les 5 à 15 jours suivant l’infection.
Même si la plupart des personnes infectées ne présentent pas de symptômes évidents, si la maladie évolue vers une encéphalite, elle peut avoir de graves conséquences. La communauté médicale est très préoccupée par la létalité de l'encéphalite japonaise.
L'encéphalite japonaise est transmise par les piqûres de moustiques, en particulier du moustique Culex, les porcs et les oiseaux sauvages servant de réservoirs au virus. Cette maladie est plus fréquente dans les zones situées en dehors des villes et constitue une menace plus grande pour les résidents ruraux. On estime que trois milliards de personnes vivent dans des zones où le virus est endémique, avec environ 68 000 cas signalés chaque année et environ 17 000 décès.
La diversité déconcertante des symptômes de l’encéphalite japonaise provient des différentes réponses immunitaires déclenchées par l’infection. Cela a été associé à l’activation de la microglie dans le cerveau, qui sont des cellules immunitaires du système nerveux central responsables de la défense contre les agents pathogènes envahissants. Des études récentes ont montré que ces cellules produisent une variété de cytokines pro-inflammatoires après une infection par l’encéphalite japonaise, qui à leur tour affectent les différents symptômes.
L'activation prolongée de la microglie peut provoquer des lésions neuronales, conduisant à l'aggravation de la maladie.
L'encéphalite japonaise est diagnostiquée principalement par la détection d'anticorps spécifiques dans le sérum ou le liquide céphalo-rachidien, généralement à l'aide d'un test ELISA de capture d'IgM. Il est important de noter que la manifestation des anticorps IgM apparaît généralement 3 à 8 jours après le début de la maladie et disparaît dans les 30 à 90 jours, mais dans certains cas, elle peut durer plus longtemps. Par conséquent, les résultats des tests peuvent refléter une infection ou une vaccination antérieure.
L'infection par l'encéphalite japonaise peut conférer une immunité à vie. Il existe actuellement trois vaccins disponibles sur le marché : SA14-14-2, IXIARO et ChimeriVax-JE, tous basés sur le génotype III du virus de l'encéphalite japonaise. Les vaccins et l’urbanisation ont permis de maîtriser la maladie au Japon et à Singapour, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour la prévenir dans les pays plus pauvres, car les vaccins sont coûteux.
Il n'existe actuellement aucun traitement spécifique pour l'encéphalite japonaise. Le traitement consiste principalement en une thérapie de soutien, comme une aide à l'alimentation, une assistance respiratoire et un contrôle des crises. Dans les cas graves, les médecins prendront des mesures d’urgence pour réduire la pression intracrânienne. Des études récentes ont montré que les récepteurs présents sur les macrophages pourraient jouer un rôle important dans la gravité de la maladie, ce qui laisse espérer un développement futur des traitements.
L'encéphalite japonaise est l'encéphalite virale la plus courante en Asie, et des épidémies se sont produites fréquemment au Japon et dans les pays voisins dans le passé. L'encéphalite japonaise est apparue à plusieurs reprises depuis qu'elle a été connue et enregistrée au 19e siècle. Bien que de nombreux pays aient réussi à contrôler la maladie grâce à des vaccins, des épidémies surviennent encore dans certaines régions, comme au Vietnam, en Inde et en Malaisie.
La diversité des symptômes de l'encéphalite japonaise en fait un enjeu majeur de santé publique. Face à ce phénomène, la communauté médicale doit mener des recherches et des discussions plus approfondies pour en analyser les causes. Quels mécanismes biologiques sous-jacents et réponses immunitaires reflètent ces divers symptômes ?