La consommation généralisée de cannabis est devenue une norme dans la société actuelle, mais les différents effets psychologiques qui y sont associés sont souvent négligés. Parmi eux, le syndrome d'amotivation est une maladie mentale chronique caractérisée par une variété de symptômes liés à des états cognitifs et affectifs, tels que l'apathie, un affect émoussé, une capacité de conduite insuffisante et une altération des fonctions exécutives, telles qu'une diminution de la mémoire et de la concentration. Ce symptôme est particulièrement prononcé chez les consommateurs de marijuana. Comment la marijuana affecte-t-elle exactement la motivation d'une personne ?
Le syndrome d'amotivation est un état de type dépression caractérisé par l'apathie, le manque d'engagement et une diminution globale de la motivation.
Les symptômes du syndrome d'amotivation comprennent une émotion émoussée, un comportement passif, un manque de concentration et un retrait social. Ces symptômes sont souvent associés à la consommation de marijuana et peuvent s’aggraver avec une consommation continue.
Les consommateurs de marijuana subissent souvent une perte de motivation émotionnelle et une incapacité à tirer du plaisir de la vie.
Le soi-disant syndrome de dysmotilité induit par la marijuana se retrouve généralement chez les adolescents qui consomment beaucoup et de manière intensive de marijuana. Ce phénomène est considéré comme étroitement lié aux troubles liés à la consommation de marijuana et est documenté dans le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition). Une consommation prolongée peut entraîner un déclin cognitif et même des symptômes similaires à ceux de la schizophrénie ou de la dépression majeure. Ces patients se sentent souvent déconnectés du monde extérieur et perdent progressivement tout intérêt pour la vie.
Les ISRS peuvent provoquer un sentiment de manque de motivation, signalé par un grand nombre de patients.
Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) constituent une classe courante d'antidépresseurs, mais leur utilisation peut également provoquer un syndrome d'amotilité. Les patients peuvent ressentir des effets secondaires tels qu’un affaiblissement émotionnel pendant le traitement, ce qui les rend moins intéressés par les activités quotidiennes et semblent même indifférents aux personnes et aux choses qui les entourent. Les symptômes de ce type sont souvent décrits comme une diminution de l'affect, et les patients peuvent dire : « Je n'en ai tout simplement pas envie », ce qui affecte souvent gravement leur vie quotidienne.
La première étape du traitement du syndrome de dysmotilité induite par le cannabis est un diagnostic et une évaluation clairs, prenant en compte les antécédents de dépression du patient. Grâce à un traitement de sevrage progressif, comme des analyses d'urine, la participation à des groupes de soutien et une psychothérapie professionnelle, cela peut les aider à réduire leur dépendance à la marijuana. Pour le syndrome d'amotilité provoqué par les ISRS, en plus d'ajuster la posologie, il peut même être nécessaire de changer le type de médicament pour augmenter les taux de dopamine, ce qui fait également partie du traitement actuel.
Bien qu'il existe de nombreuses controverses sur la relation entre la marijuana et le syndrome d'amotivation, certaines études ont montré que tous les consommateurs de marijuana ne souffrent pas d'un manque de motivation. Certaines études ont montré que de nombreux jeunes qui consomment régulièrement de la marijuana ne souffrent pas d’un manque de motivation important. En conséquence, certains pensent que le phénomène pourrait être considéré comme un trait de personnalité unique plutôt que comme une maladie unique. En outre, les recherches sur le syndrome de manque de motivation provoqué par les ISRS sont encore en développement et des études cliniques à plus grande échelle sont nécessaires de toute urgence pour confirmer l’universalité de ce phénomène.
La consommation de marijuana affecte-t-elle réellement la motivation d'une personne ? La question reste ouverte, que pensez-vous de tout cela ?