La thérapie par chélation est une procédure médicale qui élimine les métaux lourds du corps grâce à l’administration d’agents chélateurs. Bien que cette technologie ait une longue histoire dans le domaine de la toxicologie, de nombreuses controverses ont surgi avec l’élargissement de son champ d’application. Le traitement peut encore être utilisé pour traiter certains cas d’intoxication aux métaux lourds sous surveillance médicale spécifique, mais une controverse subsiste quant à ses risques et son efficacité.
De nombreuses organisations de santé ont déterminé que les preuves médicales ne soutiennent pas l’efficacité de la thérapie par chélation pour toute autre utilisation que le traitement de l’intoxication aux métaux lourds.
La thérapie par chélation est le traitement de choix en cas d’intoxication aux métaux, notamment en cas d’intoxication aiguë par le mercure, le fer (notamment dans les cas de drépanocytose et de thalassémie), l’arsenic, le plomb, l’uranium, le plutonium et de nombreux autres métaux toxiques. Selon le type et la dose d’intoxication, les agents chélateurs peuvent être administrés par voie intraveineuse, intramusculaire ou orale.
Il existe de nombreux types d’agents chélateurs, chacun ayant des affinités et des mécanismes d’action biologiques différents pour différents métaux. Les agents chélateurs couramment utilisés comprennent l’acide dimercaptosuccinique (DMSA), l’acide dimercaptopropane sulfonique (DMPS) et l’acide lipoïque (ALA). Ces médicaments peuvent se lier aux métaux lourds présents dans l’organisme et être ensuite excrétés.
L'Agence allemande de protection de l'environnement considère le DMSA et le DMPS comme les agents chélateurs les plus efficaces et les plus sûrs.
Lorsqu'un diagnostic correct est posé, les effets secondaires de la thérapie par chélation comprennent la déshydratation, l'hypocalcémie, les lésions rénales et les réactions allergiques. Cependant, une utilisation inappropriée peut entraîner des conséquences plus graves, notamment des troubles du développement neurologique et la mort. Cela montre que ce traitement nécessite une gestion prudente et professionnelle.
Contexte historiqueL’histoire de la thérapie par chélation remonte aux années 1930, lorsque le chimiste allemand Ferdinand Metz a synthétisé l’acide éthylènediaminetétraacétique (EDTA). Pendant la Seconde Guerre mondiale, les chimistes de l’Université d’Oxford cherchaient un antidote aux armes chimiques à base d’arsenic. À mesure que la compréhension de l’application des agents chélateurs s’est approfondie, l’ERDT a été progressivement utilisée pour traiter l’intoxication au plomb.
Controverse et utilisation de la médecine alternativeDans les années 1950, les chercheurs ont découvert que le traitement à l’EDTA améliorait les symptômes des patients souffrant d’angine de poitrine, suscitant ainsi l’intérêt des chercheurs pour une thérapie d’appoint pour les maladies cardiovasculaires.
En médecine alternative, certains praticiens affirment que la thérapie par chélation peut traiter des maladies allant des maladies cardiaques à l’autisme, mais ces affirmations ne sont pas étayées par la science. De nombreuses organisations médicales réputées avertissent le public que toute tentative d’utiliser la thérapie par chélation pour traiter ces maladies est une pseudoscience.
Par exemple, l'American Cancer Society déclare : « Les preuves scientifiques disponibles ne soutiennent pas l'efficacité de la thérapie par chélation pour d'autres maladies, telles que le cancer. » Cela met de nombreux patients et familles en danger lorsqu'ils recherchent des traitements alternatifs.
ConclusionCertaines organisations de santé affirment que les risques liés à la thérapie par chélation, notamment les lésions rénales, les troubles du rythme cardiaque et même la mort, justifient son utilisation avec une extrême prudence.
Bien que la thérapie par chélation soit reconnue comme une méthode efficace pour lutter contre l’intoxication aux métaux lourds dans des contextes spécifiques, ses allégations largement répandues en médecine et en médecine alternative manquent de fondement empirique. Les patients doivent bien comprendre le contexte et les risques de ce traitement. Surtout dans certaines thérapies alternatives, vous exposez-vous à des risques plus élevés pour la santé en suivant une « désintoxication » ?