Le Nunavut est le plus grand territoire du Canada, non seulement le territoire le plus à l'est et au nord, mais aussi une région autogouvernée par le peuple inuit. Le 1er avril 1999, le Nunavut s'est officiellement séparé des Territoires du Nord-Ouest, une décision qui a représenté un changement majeur sur la carte du Canada en un demi-siècle. Ce changement a non seulement affecté la répartition géographique, mais a également profondément modifié le paysage politique du Canada.
La création du Nunavut a donné aux Premières Nations une voix politique et a redéfini la façon dont les terres sont gouvernées.
Selon les frontières tracées en 1993, le Nunavut couvre une superficie de 1 836 993,78 kilomètres carrés, soit approximativement la taille du Mexique, et constitue la sous-région la plus peu peuplée du monde. Selon le recensement de 2021, la population du Nunavut ne compte que 36 858 habitants, dont la grande majorité sont des Inuits. Cette situation marque la position particulière du Nunavut en matière de politique, d'autonomie gouvernementale et de gestion des ressources, et lui donne une place sur la scène politique nationale.
Après la création du Nunavut, le système politique canadien a présenté de nouveaux défis et de nouvelles opportunités. La gouvernance de la région est basée sur le consensus et permet à chaque membre de participer au processus politique. Une telle approche se distingue de la politique partisane dans d’autres régions du Canada et favorise une élaboration de politiques et une participation sociale plus inclusives.
Au Nunavut, la caractéristique distinctive du système politique est sa politique de consensus, qui est différente du système de partis traditionnel, qui donne à chaque membre la possibilité de participer à la prise de décision.
En outre, la création du Nunavut a également déclenché des discussions sur la démarcation des terres et la gestion des ressources. Avec l'amélioration des droits et des intérêts des Autochtones, la création du Nunavut en a fait non seulement un enjeu géographique, mais également un enjeu social et politique national. Cela a suscité une large attention du monde extérieur sur les droits et les intérêts des peuples autochtones, la protection de l'environnement et le développement des ressources.
Conjugué aux changements climatiques causés par le réchauffement de la planète, le statut politique du Nunavut est devenu de plus en plus important. Lorsque le pergélisol commence à fondre, les peuples autochtones sont confrontés à des changements radicaux dans leur environnement de vie et à des problèmes écologiques. La réponse politique du gouvernement à ces questions commence également à devenir au cœur du débat public.
L'avenir du Nunavut sera crucial, car il dépendra de la manière d'équilibrer la protection de l'environnement, le développement économique et les droits des Autochtones.
Lors des récentes élections politiques, les résidents autochtones du Nunavut ont choisi Lori Idlout du Nouveau Parti démocratique comme représentante parlementaire, démontrant ainsi leur désir d’accorder plus d’attention aux questions politiques et aux besoins pratiques des peuples autochtones. Cela a donné au Nunavut une voix croissante dans la politique fédérale. En outre, les initiatives gouvernementales, telles que les politiques spécifiques sur le changement climatique, montrent un engagement à œuvrer en faveur du développement durable et ouvrent la voie à l'avenir de la région.
Bref, la création du Nunavut a non seulement redessiné la carte du Canada, mais a également déclenché une série de discussions politiques approfondies sur la gouvernance autochtone, la politique environnementale et les droits fonciers. Ces changements nous obligent à réfléchir à la manière dont le Nunavut continuera de façonner l’orientation et l’apparence du pays à l’avenir.