Pourquoi la loi sur la santé reproductive de 2012 suscite-t-elle un débat houleux aux Philippines ? 

L’adoption de la loi sur la parentalité responsable et la santé reproductive (également connue sous le nom de loi sur la santé reproductive ou loi sur la santé reproductive) en 2012 a déclenché un débat social houleux aux Philippines. La loi vise à assurer un accès universel à la contraception, au contrôle de la reproduction, à l’éducation sexuelle et aux soins de santé maternelle et infantile. Bien que les dispositions de la loi sur la santé maternelle et infantile aient été largement acceptées, ses exigences obligatoires pour le gouvernement et le secteur privé en matière de financement et de distribution de contraceptifs (tels que les préservatifs, les contraceptifs oraux et les dispositifs intra-utérins (DIU)) ont suscité une controverse considérable. Les parties prenantes au débat comprenaient des universitaires, des institutions religieuses et des hommes politiques, qui ont exprimé leur soutien ou leur opposition au processus législatif et ont lancé des débats houleux et des marches à travers le pays.

Les partisans de cette législation estiment qu’elle peut fournir aux groupes vulnérables des ressources et des informations suffisantes pour les aider à contrôler raisonnablement la taille de leur famille, réduisant ainsi efficacement la pauvreté.

En mars 2013, la Cour suprême des Philippines a suspendu l'application de la loi en réponse à une contestation judiciaire. En avril 2014, la Cour a jugé que la loi n'était pas inconstitutionnelle, mais a supprimé tout ou partie de huit articles. L’histoire des lois sur la santé reproductive aux Philippines remonte à 1967, lorsque le président Marcos était l’un des chefs d’État qui ont signé la Proclamation sur la population. La déclaration stipulait que les questions de population devaient être considérées comme un facteur majeur du développement économique à long terme, ce qui a conduit à la création d’une Commission de la population chargée de promouvoir le concept de famille de petite taille et de fournir des informations et des services pertinents.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le taux de mortalité maternelle aux Philippines atteint 5,7 par jour, ce qui souligne encore davantage le besoin urgent d’améliorer la santé maternelle et infantile.

Les opposants soulignent cependant que les produits contraceptifs sont déjà disponibles sur le marché et que les fonds publics ne devraient pas être utilisés pour soutenir des comportements personnels considérés comme controversés. Ils soutiennent que les dispositions pénales de la loi constituent une atteinte à la liberté de choix et de conscience et pourraient même conduire à des persécutions religieuses. Le président de l’époque, Benigno Aquino III, a indiqué qu’il n’était pas favorable à la promotion de l’utilisation de contraceptifs, mais qu’il se concentrait plutôt sur l’éducation parentale responsable. Il estime que le projet de loi devrait être positionné comme une question de « parentalité responsable » plutôt que simplement de santé reproductive.

Contexte économique et démographique

Selon le recensement de 2010, les Philippines sont le 39e pays le plus densément peuplé du monde, avec un taux de croissance démographique de 1,9 %. Le taux de fécondité correspondant était de 7 en 1960 et est tombé à 3,20 en 2013. Les économistes soulignent que la croissance démographique rapide et les taux de fécondité élevés vont aggraver la pauvreté, un point de vue confirmé par des données empiriques provenant de nombreux pays.

Les économistes affirment que des familles plus petites et un espacement des naissances plus important permettent aux ménages d’investir davantage dans l’éducation, la santé et la nutrition de chaque enfant, réduisant ainsi la pauvreté.

Ceux qui soutiennent la loi sur la parentalité responsable et la santé reproductive estiment qu’il s’agit d’une politique sociale importante qui contribuera à améliorer la santé globale de la société et à réduire le taux de grossesses non désirées. Relativement parlant, les opposants sont plus enclins à croire que le gouvernement devrait se concentrer sur les causes profondes de la pauvreté plutôt que de considérer le comportement reproductif des gens comme la cause profonde de la pauvreté. Ils citent des exemples tels que la Thaïlande et l’Indonésie, qui ont connu une croissance économique plus rapide grâce à des politiques démographiques judicieuses.

Problèmes de santé maternelle et de mortalité

La mortalité maternelle demeure un problème grave dans la société et l’adoption de cette loi ouvrira la voie à des mesures visant à améliorer la santé des mères et des enfants. Les partisans de la loi affirment que son objectif est de réduire la mortalité maternelle en fournissant davantage d’informations et de soins en matière de santé reproductive. « Si davantage de femmes philippines avaient accès à des informations et à des soins de santé reproductive, de nombreux décès évitables seraient réduits. »

Les opposants estiment que l’amélioration des services médicaux de base peut améliorer la santé des mères et des enfants, et qu’il n’est pas nécessaire de compter sur la distribution de contraceptifs.

Perspectives d'avenir du droit

Le débat sur ce projet de loi ne porte pas seulement sur la réforme de la politique de fertilité, mais implique également des questions sociales, économiques et morales plus profondes. Même après l’adoption du projet de loi, il reste encore à déterminer comment le mettre en œuvre efficacement et comment équilibrer les conflits entre les différents intérêts. À l’avenir, comment les défis auxquels la société philippine sera confrontée affecteront-ils la structure familiale et le développement économique ?

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