Canadian Journal of Anesthesia/Journal canadien d anesthésie | 2019

Soins et handicap mental – relation soignante et prise en charge

 

Abstract


À peu près tous les intervenants du milieu de la santé ont eu un jour ou l’autre à interagir avec un patient présentant un handicap mental. La plupart auront certainement ressenti un malaise face à cette situation. Que ce soit la difficulté à communiquer avec eux ou encore le comportement parfois agressif qu’ils peuvent présenter, les raisons pouvant causer et entretenir ce malaise sont nombreuses. Il semble donc évident que cette clientèle nécessite une approche et une prise en charge particulière. De plus, la collaboration n’étant pas toujours possible, ces patients nécessitent souvent d’être amenés au bloc opératoire pour diverses raisons, même pour des soins de base tels les soins dentaires. Étant grandement responsable des soins périopératoires, l’anesthésiologiste est donc régulièrement amené à prendre en charge des patients présentant un handicap mental. Le Dr Charles Leclerc pratique en tant qu’anesthésiologiste dans le service de chirurgie et d’anesthésie ambulatoire de la Fondation de la Miséricorde à Caen, en France. De par son travail dans ce centre, il a développé une expertise particulière avec la clientèle vivant avec un handicap mental. Il a écrit le livre Soins et handicap mental – relation soignante et prise en charge en se basant non seulement sur son expérience personnelle, mais aussi sur celle de collègues ayant eux aussi à travailler régulièrement avec cette clientèle. A priori, au regard de la page couverture, le livre parait axé sur la prise en charge de ces patients lors de la consultation d’anesthésie et sur la gestion de leur passage au bloc opératoire et de la douleur postopératoire. La quatrième de couverture laisse plutôt croire que le livre s’attardera principalement à la compréhension de la maladie et aux façons de communiquer avec les patients présentant un handicap mental. Au final, la quatrième de couverture vise plus juste. Le livre a été publié chez Arnette en septembre 2018. Il comporte tout juste un peu plus d’une centaine de pages et est divisé en cinq chapitres, chacun sous-divisé en plusieurs sections. Le premier chapitre présente « l’état des lieux ». L’auteur y relate sans censure plusieurs témoignages provenant autant des patients que des intervenants qui les accompagnent. Plusieurs de ces témoignages s’appliquent d’ailleurs de ce côté de l’océan aussi. Le Dr Leclerc approche les problèmes identifiés rationnellement et présente des pistes de solution réalistes pour améliorer la situation. Le deuxième chapitre, qui représente le quart du livre, s’attarde à définir la déficience intellectuelle et amène le lecteur à mieux connaı̂tre et comprendre cette maladie ou cet ensemble de maladies. Encore une fois, ce chapitre dépeint la réalité des gens vivant avec un déficit intellectuel et identifie plusieurs problèmes, chacun accompagné d’idées pour améliorer la situation. Le troisième chapitre, représentant aussi le quart du livre, se concentre davantage sur la relation soignante. Encore une fois sans tabou, l’auteur y décrit les différents préjugés présents dans le milieu médical. Il traite du malaise parfois, voire souvent, présent chez le personnel soignant, ainsi que des soins parfois de moindre qualité que ces patients peuvent recevoir. Il prend également le temps de décrire le point de vue du patient dans ces situations. Finalement, il présente des schémas plutôt élémentaires sur la relation soignante et la communication avec ces personnes. Le chapitre 4 traite des soins anesthésiques. Toutefois, il ne présente qu’une douzaine de pages, dont la moitié concerne la consultation pré-anesthésique. L’auteur S. Michaud (&) Département d’anesthésiologie CIUSSS-CHUS de l’Estrie, Sherbrooke, QC, Canada e-mail: [email protected]

Volume None
Pages 1-2
DOI 10.1007/s12630-019-01401-z
Language English
Journal Canadian Journal of Anesthesia/Journal canadien d anesthésie

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