JMV-Journal de Médecine Vasculaire | 2019

Intérêt de la compression veineuse dans une forme résistante de syndrome de Morel-Lavallée du genou

 

Abstract


Introduction Le syndrome de Morel-Lavallee est un epanchement sero-lymphatique et/ou hematique secondaire a un traumatisme tangentiel en regard d’un tissu richement vascularise. Nous rapportons ici un cas de syndrome de Morel-Lavallee situe au niveau du genou, en insistant sur les modalites de la compression veineuse, part importante du traitement. Observation M. R., est victime d’une chute a type de glissement au niveau du genou gauche. Il n’existe initialement qu’une dermabrasion du genou. En 8\xa0heures, deux ponctions echo-guidees sont realisees du fait d’un gonflement douloureux du genou recidivant et entrainant une limitation complete de la flexion du genou. Un traitement chirurgical est decide 16\xa0heures apres la chute avec evacuation-aspiration de sang mixte du fait de l’echec des ponctions echo-guidees. En postoperatoire immediat, mise en place d’une compression par bas cuisse de classe III avec en superposition une bande de compression de classe III ou IV en fonction de la tolerance clinique du patient. Un bandage compressif est egalement associe afin d’eviter toute recidive d’epanchement. A 3 semaines, la compression veineuse par bandes est arretee avec uniquement la poursuite de la compression veineuse par bas cuisse de classe III et avec une reprise serieuse de l’activite physique. A 6 semaines, nous avons une guerison complete avec flexion normale du genou, regression complete de l’epanchement, reprise normale des activites physiques. Discussion Le syndrome de Morel-Lavallee reste une pathologie meconnue. La localisation de ce syndrome au niveau du genou est\xa0peu frequente (la 4e localisation avec 16% des cas). Il n’existe aucune atteinte osseuse ni tendineuse dans ce syndrome. Le repos seul ne permet pas la guerison. Le traitement dans les formes simples reste conservateur avec bandages compressifs et ponctions-aspirations simples. Dans les formes resistantes, le traitement chirurgical est propose (evacuation-drainage et/ou injection de solutions sclerosantes de type cycline), en association toujours a des bandages compressifs. Or dans la litterature, ce traitement par bandages compressifs est systematiquement propose mais sans que les modalites ne soient detaillees. Conclusion Nous presentons, dans ce cas clinique, des modalites precises (force et duree) de compression veineuse, avec un succes clinique et echographique, dans le traitement d’un syndrome de Morel-Lavallee du genou.

Volume 44
Pages 145-146
DOI 10.1016/J.JDMV.2018.12.123
Language English
Journal JMV-Journal de Médecine Vasculaire

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