Revue Neurologique | 2019

La leucocephalopathie postérieure réversible medullaire

 
 
 
 
 
 

Abstract


Introduction La leucocephalopathie posterieure reversible (LPR) est un syndrome clinicoradiologique, la presentation d’alteration encephalique est la plus frequente, mais il existe de rares cas d’atteinte de la moelle epiniere. Observation Un homme de 27\xa0ans sans antecedent est hospitalise pour une hypertension arterielle maligne (240/120\xa0mmHg) compliquee d’une microangiopathie thrombotique, d’une insuffisance renale et d’une retinopathie hypertensive. Un traitement par Nicardipine administre par voie intra-veineuse est debute permettant un controle rapide de la pression arterielle. A jour 3, des troubles sensitivomoteurs s’installent en quelques heures dans le membre inferieur gauche associes a des troubles vesico-sphincteriens a type de pollakiurie et imperiosites mictionnelle. L’examen clinique met en evidence un deficit moteur global du membre inferieur gauche a 4/5, un syndrome pyramidal des 2\xa0membres inferieurs, une hypoesthesie a la piqure avec un niveau T 12\xa0ainsi que des erreurs au sens de position du gros orteil a droite comme a gauche. L’aspect radiologique dans un contexte d’hypertension arterielle maligne est en faveur d’une «\xa0leucoencephopathie posterieure\xa0» de topographie bulbospinale. Le pronostic est en general favorable dans la LPR, en ce cas clinique, l’ IRM de controle a 1\xa0mois montre une regression complete de l’hypersignal bulbospinale correspondant a l’amelioration clinique. Discussion La physiopathologie de la LPR est associee a une autoregulation adrenergique alteree conduisant a un œdeme vasogenique. L’ hypertension aigue severe, la retinopathie hypertensive, le jeune âge et le sexe masculin sont des caracteristiques essentielles de la LPR avec atteinte medullaire. Il est important d’exclure d’autres diagnostics differentiels, en particulier ceux de nature irreversible. Conclusion La LPR avec atteinte medullaire est exceptionnellement rapportee dans la litterature. Il est possible que sa prevalence soit sous-estimee car le diagnostic est porte sur les anomalies constatees sur l’IRM.

Volume 175
Pages None
DOI 10.1016/J.NEUROL.2019.01.355
Language English
Journal Revue Neurologique

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