Revue D Epidemiologie Et De Sante Publique | 2019

Évaluation de l’utilisation d’antipsychotiques injectables à action prolongée (APAP) versus antipsychotiques per os en vie réelle dans le traitement de la schizophrénie

 
 
 
 
 

Abstract


Introduction L’etude compare le parcours de soins de patients atteints de schizophrenie et traites, soit par antipsychotiques injectables a action prolongee (APAP), soit par antipsychotique oral. Le critere de jugement principal est la duree moyenne d’hospitalisation. Methodes A partir des donnees du Systeme national des donnees de sante (SNDS) et d’un algorithme combinant differents criteres (ALD, hospitalisations et traitements medicamenteux), les personnes âgees de 18\xa0a 64\xa0ans domicilies en Bourgogne-Franche-Comte, avec un diagnostic de schizophrenie et traitees par antipsychotiques (paliperidone ou risperidone), sur la periode 2013–2014, sont selectionnees et suivies sur deux ans. Les patients traites par APAP sont ceux ayant beneficie de remboursements relatifs a des dispensations d’APAP pour au moins trois mois de traitement. Les patients traites par antipsychotique oral sont ceux ayant beneficie de remboursements relatifs a des dispensations de risperidone par voie orale pour au moins trois mois de traitement, sans etre deja inclus dans la cohorte de patients traites par APAP. Afin de prendre en compte les caracteristiques non equilibrees entre les cohortes etudiees, un appariement sur scores de propension estimes a partir des criteres de genre, d’âge, d’hospitalisation et d’ALD pour schizophrenie, est realise. Resultats Les patients traites par APAP sont plutot des hommes jeunes tandis que la repartition hommes/femmes est plus equilibree, avec une moyenne d’âge plus elevee chez ceux traites par antipsychotique oral. Sur les cohortes appariees, l’observance est meilleure chez les patients traites par APAP et la co-prescription d’autres psychotropes (anxiolytiques, hypnotiques, antidepresseurs, thymoregulateurs) est moins frequente chez ces memes patients. En termes de nombre ou de duree de sejours hospitaliers, les ecarts entre les cohortes ne different pas significativement. Discussion/Conclusion L’etude ne montre pas de difference significative sur la duree de sejours hospitaliers. Au vu des profils de patients identifies dans cette etude, une approche a partir des professionnels de sante prescripteurs serait a explorer via le SNDS. Une actualisation dans un delai de trois a quatre ans pourrait egalement conduire a des analyses plus robustes, en considerant un suivi sur cinq ans.

Volume 68
Pages None
DOI 10.1016/J.RESPE.2020.01.089
Language English
Journal Revue D Epidemiologie Et De Sante Publique

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