Revue des Maladies Respiratoires Actualités | 2021

Efficacité du Selpercatinib (LOXO-292) chez des patients porteurs d’un adénocarcinome pulmonaire avec transcrit de fusion KIF5B-RET

 
 
 
 
 
 
 

Abstract


Introduction Les fusions de RET sont d’authentiques drivers oncogeniques retrouves dans 1 a 2% des cancers pulmonaires non a petites cellules (CBNPC). Le Selpercatinib (LOXO-292) est un inhibiteur selectif et puissant des tyrosines kinases de RET. Selon les resultats de l’etude de phase I/II LIBRETTO 001, cette molecule demontre une activite antitumorale importante et durable, avec un profil de tolerance acceptable, chez les patients atteints d’un CBNPC presentant une fusion de RET [1] . Sur 105 patients tous prealablement traites, le taux de reponse objective etait de 64% avec une mediane de survie sans progression (PFS) de 17,5 mois. Methodes Nous rapportons l’histoire clinique de deux patients atteints d’adenocarcinome bronchique de stade IV porteurs d’une fusion KIF5B-RET, pris en charge en 2019, traites par Selpercatinib apres une premiere ligne de chimiotherapie a base de sels de platine. L’objectif de ces observations est de decrire leur evolution et la tolerance de ce traitement. Resultats Le premier patient porteur d’un adenocarcinome avec metastases osseuses, hepatiques et pleurales est traite par Selpercatinib a partir de juillet 2019. la tolerance est bonne. La PFS est de 8 mois jusqu’a progression de lesions cerebrales, pour lesquelles il beneficie d’une radiotherapie panencephalique. La molecule est changee pour du Pralsetinib pendant 3 mois jusqu’a une nouvelle progression conduisant a reprendre une chimiotherapie. Le patient decede d’une evolution thoracique. La deuxieme patiente a un CBNPC avec des lesions cerebrales\xa0; le Selpercatinib est debute en fevrier 2020. La PFS est actuellement de plus de 7 mois. Elle presente une reponse complete au niveau cerebral avec disparition de la metastase frontale et une reponse partielle a l’etage thoracique. Un mois apres le debut du traitement, elle developpe une hepatite de grade II avec cytolyse asymptomatique, conduisant a une diminution de 25% de la dose. La tolerance clinique est bonne. Dans la phase I/II de l’essai LIBRETTO, seul 2% des patients a du interrompre le Selpercatinib en raison d’evenement indesirable relie au traitement. Conclusion Tout comme les resultats de l’essai de phase I/II LIBRETTO OO1, ces deux cas cliniques illustrent l’efficacite et la bonne tolerance du Selpercatinib chez les patients porteurs d’un transcrit de fusion RET. Il existe une reponse non negligeable des metastases cerebrales.

Volume 13
Pages 119
DOI 10.1016/J.RMRA.2020.11.246
Language English
Journal Revue des Maladies Respiratoires Actualités

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