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Validation d’une échelle de mésusage des antalgiques opioïdes en soins primaires

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Abstract


Introduction La douleur represente 43\xa0% des motifs de consultation en medecine generale [1] et 18,2\xa0% des francais ont eu au moins une prescription d’antalgique opioide (AO) dans leur vie. Le mesusage des AO parmi les patients souffrant de douleur chronique va de 0\xa0% a 50\xa0% [2] . Notre objectif etait de valider en francais et en soins primaires la POMI (Prescription Opioid Misuse Index) [3] , deja developpee aux USA pour reperer le mesusage des AO. Methode Etude psychometrique aupres de patients ayant une douleur chronique, prenant des AO depuis au moins 3\xa0mois, et suivis en medecine generale. Le medecin generaliste (MG) proposait l’etude aux patients eligibles qui repondaient seuls a la POMI\xa0: phase Test. Ils ont ensuite repondu apres 2\xa0a 4\xa0semaines\xa0: le retest. Le gold standard utilise comme comparateur etait le DSM-V. Les analyses ont ete realisees avec le logiciel Stata software (version 13, StataCorp, College Station, USA). Resultats 69\xa0MG ont inclus 162\xa0patients\xa0: 87\xa0femmes (53,70\xa0%), d’âge moyen 56,4\xa0±\xa015,2\xa0ans. Le score total de la POMI etait 1,51\xa0±\xa01,27\xa0avec 74/161 (46,0\xa0%) presentant un score ≥\xa02 (seuil du mesusage). La validite interne a ete mesuree par le coefficient de Kuder-Richardson (Chronbach) qui etait de 0,44. La correlation entre chaque item et le score total variait de 0,06\xa0a 0,35. La fiabilite du test-retest a ete determinee sur 145\xa0patients\xa0: le coefficient de concordance de Lin etait de 0,57 [0,46\xa0;0,68]. La correlation avec le DSM-V (coefficient de Spearman) etait de 0,52. Discussion La POMI ne presente pas des caracteristiques psychometriques suffisantes pour etre recommandee comme outil de reperage du mesusage des AO en soins primaires. L’etude a ete realisee en Centre anti-douleur par la meme equipe et selon la meme methodologie\xa0: les criteres de l’echelle etaient de meilleure qualite [4] . Cela interroge sur la pertinence d’adapter des scores existants dans le secteur secondaire ou tertiaire, plutot que de creer des outils propres aux soins primaires.

Volume 76
Pages 166-167
DOI 10.1016/J.THERAP.2021.01.020
Language English
Journal None

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