Canadian Journal of Political Science | 2021

The Multilevel Politics of Trade Jörg Broschek and Patricia Goff, eds., Toronto: University of Toronto Press, 2020, pp. 400.

 

Abstract


nale est motivée plus par un désir de maintenir la réputation du Québec que par un souci de ne pas empiéter sur les compétences fédérales. Le nationalisme minoritaire ne sert donc que d’explication partielle quant au comportement de ces entrepreneurs. L’avantage de produire la discussion théorique détaillée en début d’ouvrage est l’allègement du texte, ainsi qu’une méthodologie partagée par l’ensemble des auteurs. En revanche, un lecteur désireux de s’informer sur une étude de cas en particulier sentira vraisemblablement le besoin de lire le chapitre d’introduction pour en saisir les nuances. Malgré une discussion étoffée de la terminologie employée, les auteurs semblent tenir pour acquise l’homogénéité de la nation. De plus, Massie et Lamontagne s’appuient abondamment sur les travaux de Stéphane Paquin, qui est d’ailleurs l’auteur du chapitre 5 du volume. Il aurait peut-être été pertinent d’inviter Paquin à présenter sa propre méthodologie. Nonobstant la variété des cas à l’étude, une vue d’ensemble de l’ouvrage montre une attention particulière pour le Québec, même dans les textes traitant d’autres régions. Nous ne mettons pas en doute la pertinence d’étudier la paradiplomatie identitaire québécoise, mais l’introduction aurait pu explicitement énoncer la centralité du Québec dans cet ouvrage. Finalement, une conclusion globale, rassemblant les résultats des diverses études de cas, aurait été la bienvenue, particulièrement puisque l’introduction du volume touchait directement à tout ce qui suivait. Cela aurait donc été une opportunité de boucler la discussion en proposant des pistes de réponses et de réflexion valables pour tous les cas à l’étude. Néanmoins, cet ouvrage judicieusement structuré et bien documenté n’est pas sans pertinence. Sa contribution primaire se trouve dans sa présentation de plusieurs études de cas qui, prises ensemble, permettent d’approfondir notre compréhension de la diplomatie menée par les nations non souveraines occidentales, dans ses diverses formes et transmutations. Sans pour autant les répertorier dans une conclusion, le collectif présente également plusieurs axes de réflexions encore à poursuivre dans le but de brosser un portrait complet de la paradiplomatie identitaire. Cet ouvrage forme donc une base bien utile pour l’étude de nations minoritaires.

Volume 54
Pages 499 - 501
DOI 10.1017/S0008423921000159
Language English
Journal Canadian Journal of Political Science

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