Perspectives Psy | 2021

Traumatisme et névrose de l’adolescence

 

Abstract


En proposant dans ce chapitre de considérer que c’est tout l’infantile qui est relu, faisant ainsi événement pubertaire traumatique, nous tentons d’établir une généralisation de la théorie du traumatisme donnant sens à l’événement pubertaire, à son effet de seuil. C’est la réécriture du sexuel, inhérente à l’événement et à l’effraction pubertaire, qui crée une forme de traumatisme : «traumatisme par séduction» que le processus d’adolescence élabore ou traduit en névrose. Le processus d’adolescence névrotise la violence inhérente et à l’effraction pubertaire et à l’événement pubertaire : effraction et événement pubertaires pouvant être entendus comme les facteurs actuels et infantiles d’une névrose traumatique « normale » qui se constituerait sur ces facteurs élémentaires du pubertaire.\nLa violence de l’adolescence s’élabore dans la grande majorité des parcours d’adolescence, le processus d’adolescence s’y déploie, suite à cette réaction traumatique pubertaire, pour en transformer la violence. Cette transformation se joue, notamment, dans la trajectoire singulière de la « réinvention d’une sexualité » vers la rencontre de l’autre sexe; trajectoire sur laquelle la créativité, le rôle des fantasmes pubertaires et leur traversée sont des itinéraires nécessaires. C’est la rencontre avec la nouveauté que porte en lui l’autre sexe qui crée un effet de complémentarité, une destination libidinale « réussie » où l’un et l’autre sexe « s’entreconjoignent ». La violence de l’adolescence trouve ainsi une voie de transformation capable d’opérer un véritable changement de registre, soit le passage du phallique au génital.

Volume None
Pages None
DOI 10.1051/ppsy/2021601019
Language English
Journal Perspectives Psy

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