Archive | 2019
L’étrangeté narrative dans Autoportrait en vert et Kowli kenar-e Atash (La Gitane auprès du feu)
Abstract
Le but de cet article est d’explorer, a travers l’analyse de deux romans, Kowli kenar-e Atash (Le Gitan aupres du feu) de Monirou Ravanipour et Autoportrait en vert de Marie NDiaye, les differentes strategies narratives utilisees par les auteurs qui font naitre un sentiment inquietant et etrange chez le lecteur. Du point de vue theorique cet article s’inscrit dans un cadre de reflexion comparee en se basant sur la theorie de Tzvetan Todorov concernant le fantastique etrange, theorie qui nous permet de savoir dans la lecture d’un texte quel genre de structure narrative peut nous donner une impression d’etrangete et d’inquietude. Bien que Marie Ndiaye et Monirou Ravanipour s’expriment sous des formes creatrices et esthetiques specifiques nourries de leur propre culture un rapprochement de leurs ouvrages semble plausible: nous avons tente de montrer comment ces deux auteures, venant de differentes cultures, concoivent la place de l’etrangete dans l’ecriture de leur roman et quelle representation elles en produisent. Un des elements qui rapproche ces deux recits l’un de l’autre, c’est le choix narratif des auteurs qui renforce le caractere etrange de la situation dans laquelle les evenements sont decrits comme un reve ou une hallucination.