The Canadian Historical Review | 2019
Reconsidering 1969: The White Paper and the Making of the Modern Indigenous Rights Movement
Abstract
Abstract:The White Paper of 1969, which proposed to eliminate the legislated difference between Indigenous peoples and other Canadians promised a dramatic break from the settler status quo but became, instead, synonymous with continued assimilatory policies, an out-of-touch federal government, and (somewhat ironically) a catalyst for the modern Indigenous rights movement. Indigenous criticism of the paper was swift, with several Indigenous political organizations producing policy papers decrying the White Paper and demanding its retraction. And discussions would not stop there. In the ensuing decades, scholars have taken up the policy as a turning point for Indigenous politics. This article questions what this White Paper dominance has done for our understandings of the modern Indigenous movement and suggests that the policy has been mobilized in ways that separate the movement into pre- and post-eras, effectively erasing, or at least minimizing, pre-1969 political work and overemphasizing provincial and national unity after 1969.Résumé:Le Livre blanc de 1969, qui proposait l élimination des différences dans les lois entre les Autochtones et les autres Canadiens, promettait une coupure spectaculaire par rapport au statu quo perpétué par les colonisateurs. Il a au contraire maintenu les politiques d assimilation, montré un gouvernement fédéral déconnecté de la réalité et, chose paradoxale, est devenu un catalyseur du mouvement en faveur des droits des Autochtones. Ces derniers n ont pas tardé à critiquer le Livre blanc; plusieurs organisations politiques autochtones ont en effet produit des documents d orientation le décriant et demandant son retrait. Et les débats n allaient pas s arrêter là. Au cours des décennies suivantes, la politique a été considérée par les chercheurs comme un tournant pour la politique des Autochtones. Dans le présent article, l auteure se demande en quoi l empreinte du Livre blanc a été utile à la compréhension du mouvement contemporain d émancipation des Autochtones. Elle laisse entendre qu on s est servi de la politique pour séparer le mouvement en deux périodes – un avant et un après –, ce qui a eu pour effet d effacer ou du moins de réduire l importance du travail politique accompli avant 1969 et d en accorder trop à l unité provinciale ou nationale après 1969.